Troisième de Ligue 1 à la trêve, l’Olympique de Marseille est également l’équipe ayant écopé du plus de cartons rouges après sept rencontres. Subies au cours des quatre derniers rendez-vous, ces exclusions ont contribué à mettre à mal le bilan de Roberto De Zerbi.

Solides prétendants à la course au titre, les Marseillais tenaient la cadence. A égalité avec le PSG et l’AS Monaco, les Olympiens semblaient en capacité de rivaliser plus longtemps encore. Sans compétition européenne à gérer la semaine, le groupe de Roberto De Zerbi figurait même parmi les favoris pour créer une plus grande surprise encore à l’automne. Paradoxalement, malgré les trois cartons rouges reçus lors des quatre derniers matchs, les joueurs de l’OM n’ont perdu que le duel face au RC Strasbourg, à onze contre onze. Chaque fois, ces exclusions sont intervenues à la suite de deux cartons jaunes écopés, et non après une faute jugée suffisante pour dégainer directement le rouge. Néanmoins, cette tendance devient un problème, privant souvent l’entraîneur italien d’éléments fiables pour le match suivant.

Peu de fautes commises, beaucoup de cartons pour l’OM

Douzième au classement des fautes commises, l’Olympique de Marseille ne figure pas parmi les équipes les plus sanctionnées du championnat. Avec 81 fautes commises depuis le mois d’août en Ligue 1, les Olympiens en comptent 30 de moins que le RC Lens, formation la plus fautive à la trêve. Plus impressionnant encore, les partenaires de Leonardo Balerdi comptent onze cartons jaunes, soit deux de plus que les Parisiens par exemple, les plaçant à l’avant-dernière place de ce second classement mené par Montpellier et ses 22 avertissements.

Alors, lorsque les hommes de Roberto De Zerbi pointent à la troisième place européenne des exclusions, avec un carton rouge toutes les 210 minutes, tout juste derrière le Séville FC et Parme AC, les questions émergent. Les Marseillais doivent-ils envisager un changement d’approche ? Dans la mesure où la VAR ne peut intervenir en cas de second carton jaune, la formation olympienne ne pourra pas s’appuyer sur cet outil pour plaider sa cause. En difficulté au moment de former sa charnière avec confiance, Roberto De Zerbi doit désormais trouver une solution à ce nouveau problème, et ainsi stopper l'hémorragie. Désormais, les duels âpres, à l’image de celui opposant Leonardo Balerdi à Alexandre Lacazette lors de l’Olympico, ou encore les gains de temps, dont a été coupable Derek Cornelius contre Nice, seront observés avec attention.