Après le match nul du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions, contre le PSV, et plus tôt la défaite face à Arsenal (0-2), Luis Enrique peut-il craindre pour son poste si ce genre de contre-performance venait à se répéter ?

Ce mercredi matin, la presse a rapidement désigné le coupable après le nul parisien contre l'écurie néerlandaise, privée de plusieurs joueurs majeurs. Pointé du doigt pour son entêtement à jouer avec un faux 9, notamment, l'Espagnol s'est dit “préoccupé” par le résultat, alors que le PSG a eu un grand nombre d'occasions.

Sur X, Pierre Dorian, journaliste de RMC intervenant dans le Super Moscato Show et supporter affiché du PSG, s'est penché sur l'avenir du technicien dans un message : “Je suis sérieux, je pense vraiment que ça peut s’arrêter après un énorme éclat à Munich pour Luis Enrique. Je dis pas que je le souhaite, je dis que ça peut arriver”.

Mais qu'en est-il vraiment ?

Oui, Luis Enrique peut perdre son immunité

La direction qatarie du PSG n'est pas réputée pour sa patience. Pour rappel, l'un des premiers coups d'éclat des dirigeants actuels de Paris est le licenciement d'Antoine Kombouaré, en décembre 2011, alors que le Kanak était leader de la Ligue 1.

Son successeur, Carlo Ancelotti, a même perdu le championnat en fin de saison, aux dépens de Montpellier. Une décision qu'on peut difficilement qualifier de mauvaise – l'Italien étant un entraîneur supérieur à l'ex-coach de Nantes et de Guingamp -, mais qui assurément n'a pas payé. Au PSG, la durée de vie des entraîneurs est limitée depuis 2019 – un an et demi pour Thomas Tuchel, Mauricio Pochettino et Christophe Galtier -, et Luis Enrique est en poste depuis l'été 2023. L'année et demie se rapproche donc pour l'Espagnol… qui ne brille pas en C1.

Ça coince un peu en Ligue des Champions

L'ex-coach du Barça présente en effet le pire bilan en LdC pour un coach du PSG depuis 2011 : 40 % de victoires selon Opta. Pas de quoi le rassurer. Les prochaines semaines semblent donc décisives, avec des matchs contre l'Atlético Madrid (6 novembre), le Bayern Munich (26 novembre) et Manchester City (22 janvier).

Une élimination au premier tour de la nouvelle formule de la C1 mettrait assurément en danger l'entraîneur.

Non, Luis Enrique est là sur le moyen terme

Reste que, depuis son arrivée à Paris, le coach ibérique semble en terrain conquis. Luis Enrique a des résultats – L1, Coupe de France, Trophée des Champions -, et la manière peut séduire la direction comme les observateurs, malgré quelques soucis récurrents, surtout cette saison – l'absence de buteur digne de ce nom depuis le départ de Kylian Mbappé.

La main sur le recrutement

Durant l'été, le technicien n'a pas semblé subir le mercato, et ses désirs ont été globalement respectés, notamment celui de ne pas recruter un 9 comme Victor Osimhen par exemple, dont le profil ne correspond pas à la philosophie de l'entraîneur. Avec le départ du natif de Bondy, Luis Enrique apparaît plus que jamais comme l'homme fort du club, voire la star du Paris Saint-Germain.

Et la prolongation de son contrat jusqu'en juin 2027, sur le point de se concrétiser, confirme l'idée que Nasser Al-Khelaïfi le tient toujours en haute estime, malgré quelques légères secousses en termes de résultats.

Des résultats malgré tout

Enfin, l'ancien joueur du Real Madrid et du Barça ne brille pas en Ligue des Champions selon les statistiques, mais le coach a atteint la demi-finale de la C1 pour sa première participation à la compétition avec Paris. Et dans une année de transition après le départ de son meilleur joueur et meilleur buteur, désormais au Real Madrid, Luis Enrique pourrait bénéficier d'une certaine clémence.

Et même en cas d'élimination prématurée en Ligue des Champions ? L'avenir le dira…