Dominé jeudi soir par les Hongrois de Ferencvaros (0-1), Nice a poursuivi sa série négative. Sans victoire en six matchs, les Aiglons de Franck Haise n'ont plus gagné depuis le 20 septembre. Explications.

Une humiliation en trompe-l'œil

Le 20 septembre dernier, pour les 120 ans du club, Nice ridiculisait Saint-Etienne à l'Allianz Riviera (8-0). Une soirée inoubliable pour les supporters mais une démonstration à relativiser contre des Verts moribonds, qui auront craqué dans les têtes après deux buts encaissés en sept minutes. Avec un nouvel entraîneur et un effectif largement remodelé à l'intersaison, le Gym s'est sans doute vu trop beau. La suite a confirmé cette impression d'une trop grande facilité contre un adversaire à l'agonie. Les partenaires de Jonathan Clauss restent depuis sur six rencontres sans succès dont trois nuls en Ligue 1.

Une domination infructueuse

Si les Niçois proposent très souvent un jeu séduisant, grâce à l'apport de Franck Haise débarqué sur le banc en provenance du Racing Club de Lens, le manque d'efficacité se fait sentir à chaque sortie des partenaires de Youssoufa Moukoko. Depuis la balade stéphanoise, Nice n'a marqué que 4 buts en 6 rencontres toutes compétitions confondues et seulement 2 buts en championnat contre le Paris Saint-Germain (1-1) et le FC Nantes (1-1). Face aux Canaris, malgré 58 % de possession, le club de la Côte d'Azur ne parvenait pas à forcer le verrou adverse. L'absence sur blessure de Gaëtan Laborde, de retour face aux Nantais, peut expliquer en partie ce manque de réussite.

Une attitude nonchalante

Si Marcin Bulka parvient à maintenir les siens à flot, le gardien polonais occupant la deuxième place des portiers les plus efficaces de la Ligue 1 avec 81,6 % d'arrêts à la date du 16 octobre, le comportement de certains éléments interroge. C'est le terrible constat dressé par Franck Haise après le revers hongrois, au micro de Canal Plus.

“Si je n'étais pas inquiet, je ne serais pas très lucide. On n'est pas réguliers dans l'investissement, on n'est pas réguliers dans la détermination, on n'est pas réguliers dans le résultat donc oui je suis évidemment inquiet.”

Pour pallier à cette attitude, l'absence de cadres se fait sentir. Hormis l'ancien portier du Paris Saint-Germain et le piston français Jonathan Clauss, recruté pour 5 millions d'euros, les leaders ne courent pas les rues. Les départs à l'intersaison de Jean-Clair Todibo, Morgan Sanson et Khéphren Thuram pèsent lourds.