OM : la gestion des minots fait grincer des dents…
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La faible utilisation des héros de la dernière édition de la Gambardella interroge à l'Olympique de Marseille. Roberto De Zerbi ne compte pas sur les grands espoirs du club des Bouches-du-Rhône.
Vainqueurs la saison dernière de la Gambardella, Keyliane Abdallah, Darryl Bakola, Gaël Lafont, Yanis Sellami et Enzo Sternal s'entraînent régulièrement sous les ordres de Roberto De Zerbi. Ils sont même six à côtoyer de près les pros avec également Alexi Koum. Mais lorsqu'il s'agit pour l'entraîneur italien de composer son groupe puis son onze de départ, les six jeunes de l'Olympique de Marseille restent sur la touche.
Leur bilan comptable est très terne depuis le début de la saison 2024-2025. Seuls deux d'entre-eux ont gratté quelques minutes avec l'équipe première. Entré en jeu contre le Stade Brestois (5-1) et Montpellier (5-0), Enzo Sternal, pourtant l'une des 5 options pour remplacer Valentin Carboni, gravement blessé, s'est contenté de 22 minutes en Ligue 1. Pour Keyliane Abdallah, seules deux maigres minutes face au SB29 lui auront permis d'honorer sa deuxième apparition avec les Phocéens, après ses premiers pas la saison passée avec Jean-Louis Gasset.
“Il n'y a pas de projet avec De Zerbi pour les jeunes”
Barrés par la concurrence, les minots phocéens rongent leur frein et n'ont même pas eu la possibilité de partir en prêt, l'été dernier. Problème, leur patience a des limites. En témoigne la réaction de l'un de leurs agents, contacté par La Provence. Le manager italien prend cher.
“Il n’y a aucune stratégie de mise en valeur des jeunes. Mais pour pouvoir les prêter, il faut les exposer en L1. Là, certains éléments de la réserve vont plus progresser que les six joueurs qui font partie du groupe Pro 1 car ils s’entraînent et jouent ensemble tandis que les autres ne sont, au final, ni avec les pros ni avec la réserve. Franchement, il n’y a pas de projet avec Roberto De Zerbi pour les jeunes.”
“S'ils ne prennent pas en charge l’intégralité du salaire”
Comment expliquer alors qu'aucun dossier n'ait abouti à un départ à l'intersaison ? Si Martigues (Ligue 2) et Aubagne (National) auraient pu constituer deux destinations naturelles, les pourparlers entre les différentes parties achoppaient. Interrogé par le quotidien régional, le directeur sportif de Martigues Djamal Mohamed explique ce qui cloche. “Ils veulent des garanties sur le temps de jeu, c’est normal. On n’a pas réussi à trouver l’équilibre.”
De son côté, Aubagne avance la thèse d'un désaccord financier. “S'ils ne prennent pas en charge l’intégralité du salaire, on ne peut pas s’aligner. En N3, les salaires de la Pro2 font le triple de ceux de nos joueurs en National.” Pour régler le problème, Martigues et Aubagne s'imaginent devenir des clubs satellites de l'Olympique de Marseille, solution qui permettrait à plusieurs minots de descendre d'un échelon pour jouer.