Ces dernières années, la formation à l'Olympique de Marseille a fait un grand pas en avant. Pour autant, ceux que l'on présente comme de grands espoirs du club ne parviennent pas à obtenir de temps de jeu sous les ordres de Roberto De Zerbi.

En mai dernier, la victoire de l'OM en Coupe Gambardella après 45 ans de disette a validé les efforts effectués par le club au sein du centre de formation depuis l'arrivée de Pablo Longoria. De l'aveu de nombreux observateurs, les Phocéens disposaient, dans les rangs de l'équipe U19, de plusieurs joueurs capables de jouer un rôle en équipe première. Or, après quatre mois de compétition, aucun ne profite d'un temps de jeu régulier sous les ordres de Roberto De Zerbi.

Faut vraiment être un phénomène ou qu'il y ait une pénurie massive pour que le club donne sa chance aux jeunes. L'OM vit sur l'héritage des années 90, de cette équipe de stars qui n'était pas basée sur la formation. C'est triste. Quand tu vois le vivier exceptionnel qu'il y a dans la région, on pourrait produire énormément de joueurs via le CDF“, a regretté Samir Nasri dans les colonnes de La Provence.

“L'enthousiasme d'un jeune doit me sauter aux yeux”

À Geoffroy-Guichard contre Saint-Etienne dimanche dernier (2-0), Alexis Koum, recruté durant l'intersaison en provenance de l'AJ Auxerre, a disputé une quinzaine de minutes. Le défenseur semble en avance sur plusieurs autres jeunes dont on entend pourtant parler depuis davantage de temps : Enzo Sternal, Darryl Bakola, Gaël Lafont ou encore Keyliane Abdallah.

Pour 1899 Le Mag, Mehdi Benatia, dont le nouveau poste a été révélé le mois dernier, est revenu sur la situation de ces quatre éléments, n'hésitant pas à les secouer quelque peu par la même occasion.

Je me tue à répéter aux petits Darryl Bakola, Enzo Sternal, Keyliane Abdallah, Gaël Lafont et aux autres qu'ils réfléchissent trop. Ils se disent trop qu'ils n'auront pas leur chance, que c'est compliqué, a expliqué le dirigeant marseillais. En réalité, il y a trop de respect. Je les vois à l'entraînement, ils ne se lâchent pas comme ils devraient le faire. Entre un gamin de 17 ans et un Hojbjerg ou un Rabiot, je dois voir la différence entre un minot et un top joueur. Mais dans l'envie, l'enthousiasme d'un jeune doit me sauter aux yeux.

Le message est plutôt très clair. À voir désormais si les quatre joueurs parviennent à inverser la tendance lors des séances d'entraînement dans les prochaines semaines.