Ce week-end, l'AS Saint-Étienne s'est inclinée à domicile face au Stade Rennais d'Habib Beye dans le cadre de la 21ème journée de Ligue 1 (0-2). Sur une série de cinq matchs sans victoires, les Verts occupent la place de barragiste. Lors de son analyse de la rencontre, Patrick Guillou a pointé du doigt l'un des joueurs offensifs d'Eirik Horneland.
L'effet Eirik Horneland n'a pas duré bien longtemps. Vainqueur du Stade de Reims pour sa première sur le banc stéphanois début janvier (3-1), le coach norvégien vient d'enchaîner un cinquième match sans victoire face aux Bretons. Difficile évidemment de tenir le technicien de 49 ans responsable, tant son effectif présente des carences évidentes. Une pluie de critiques s'est d'ailleurs abattue sur le mercato de l'ASSE, qui s'est finalement soldé par le recrutement d'Irvin Cardona et Maxime Bernauer.
Si la défense est logiquement pointée du doigt après avoir encaissé six buts en deux matchs, l'attaque ne se porte pas bien mieux.
“Le slalomeur géorgien va prendre le ballon et essayer de dribbler trois joueurs”
Dans l'émission Sainté Night Club, l'ancien Stéphanois et désormais consultant Patrick Guillou a notamment visé Zuriko Davitashvili, accusé d'être trop individualiste et de jouer la tête baissée. Face au Stade Rennais, il n'a réussi qu'un seul dribble durant toute la partie et a raté 33% de ses passes.
“Davitashvili ? Des fois, il y a des courses qui s’imposent : pour libérer le partenaire, pour l’occupation de l’espace, pour libérer un espace supplémentaire derrière, et vous faites des courses qui profitent à votre partenaire. Si, à chaque fois, vous avez quelqu’un qui prend le ballon, qui dribble… On dirait un skieur dans les portes de slalom… Ses partenaires, comme ils savent qu’ils n’auront pas le ballon, qu’est-ce qui va se passer ? Ils ne feront plus les courses. Du coup, c’est très facile à lire. Tu te dis que le slalomeur géorgien va prendre le ballon, il va essayer de dribbler trois joueurs. Ça peut marcher, comme contre Auxerre : il va frapper en rentrant à l’intérieur. Mais derrière, quand il va se retourner et qu’il va regarder qui est derrière lui sur le front, il n’y aura plus personne“, a-t-il analysé.
Les chiffres, mais surtout les résultats, donnent effectivement du crédit à cette analyse. Depuis le début de l'année 2024, Zuriko Davitashvili a inscrit deux buts en cinq rencontres. Lors de ses deux matchs, l'ASSE s'est inclinée (à Paris et à Lille). Au cours du seul match où l'international géorgien était absent (face à Reims le 4 janvier), les Verts se sont imposés en inscrivant 3 buts, soit leur plus haut total de la saison.