Eliminé en barrages de la Ligue des champions par le Paris Saint-Germain puis en quarts de finale de la Coupe de France par Dunkerque, le Stade Brestois commence déjà à se projeter vers le mercato d'été, marqué par la fin de contrat de son entraîneur à miracles, Eric Roy.
Ce dimanche, le journal L'Equipe fait le point sur ce dossier et confirme la volonté des Bretons de faire le maximum pour prolonger leur entraîneur adoré. “J'ai prévenu le coach que l'on dînerait ensemble très prochainement, maintenant que la Coupe d'Europe et que la Coupe de France sont terminées”, a ainsi glissé le président du SB29, Denis Le Saint, auprès du quotidien sportif. A 6 points de la 6e place du classement de la Ligue 1, qualificative pour une coupe d'Europe, Brest a conscience qu'une nouvelle aventure européenne augmenterait ses chances de faire rempiler Roy. De son côté, l'homme de 57 ans n'a rien laissé filtrer au sujet de ses intentions. Il a toutefois livré quelques tendances en janvier dans les colonnes de Marca :
“Hors de Brest, il y a quatre ou cinq clubs en France qui peuvent gagner et donc m'intéresser. Mais dans les grands clubs, je ne vois pas Luis Enrique quitter le PSG. Pareil, à Marseille. (…) En Allemagne, c'est compliqué, à cause de la langue. En Angleterre, j'ai joué et travaillé là-bas, pareil en Espagne et en Italie. Les options du Qatar ou de l'Arabie, c'est plus d'argent, mais moins de projection sportive.”
A partir de ces préférences, la rédaction de Top Mercato s'est réunie pour analyser les 5 principales options qui s'offrent à Eric Roy s'il décide effectivement de quitter Brest. Voici nos projections.
Lyon, seul espoir en Ligue 1 ?
Comme le principal concerné l'a lui-même admis, les options en L1 paraissent limitées. Les bancs du PSG et de l'OM sont solidement occupés et Roy ne possède de toute façon pas a priori le profil pour intéresser ces clubs. La piste Monaco est à écarter en raison de son passé de Niçois et Adi Hütter a par ailleurs récemment prolongé jusqu'en juin 2027. Bruno Génésio (Lille), Franck Haise (Nice) et Habib Beye (Rennes) sont eux aussi bien en poste. On ne peut pas forcément en dire autant de Will Still à Lens, mais les Sang et Or, après leurs nombreuses ventes du mercato d'hiver, représentent-ils vraiment une destination intéressante pour Roy au vu de sa cote actuelle ?
Finalement, la piste la plus crédible en Ligue 1 conduit du côté de l'Olympique Lyonnais. Suspendu jusqu'au 30 novembre, avec une interdiction de vestiaire jusqu'au 15 septembre, pour son dérapage envers l'arbitre Benoît Millot, Paulo Fonseca bénéficie pour l'heure du soutien de son club, qui a exprimé son intention d'utiliser tous les recours possibles. Mais en serait-il de même en juin en cas de mauvais résultats et d'opportunités à saisir avec un Roy libre de tout contrat ? Rappelons que le remplacement de Pierre Sage par Fonseca en janvier correspondait en partie à une “opportunité de marché”…

L'héritage français de la Real Sociedad
Englué dans une saison compliquée avec la Real Sociedad, Imanol Alguacil arrivera en fin de contrat au terme de l'exercice et ne devrait pas être prolongé. Malgré sa 10e place actuelle au classement de la Liga, le club basque n'est pas si loin des places européennes et le relancer constituerait un beau challenge pour Roy. Sans compter que le club basé à San Sebastian a démontré dans un passé pas si lointain qu'il n'hésitait pas à faire confiance aux entraîneurs français avec Raynald Denoueix (2002-2004) puis Philippe Montanier (2011-2013).

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Le Rayo Vallecano, terrain connu
7e du classement, le Rayo Vallecano, possède lui aussi un coach, Iñigo Pérez, qui arrive en fin de contrat, et représente une autre possibilité envisageable, d'autant que Roy y a joué en 2001-2002 ! Avec une possible qualification européenne à proposer à son futur entraîneur, le club basé à Madrid dispose d'un argument intéressant et le vécu en commun partagé avec Roy représente également un élément susceptible de peser dans la balance.

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Un coup à jouer avec la Roma
Même s'il n'a jamais joué en Italie, Roy est Niçois de naissance et donc familier de la culture et de la langue transalpine. Est-ce que l'AS Rome pourrait lui offrir sa première expérience italienne ? Si le retour sur le banc de Claudio Ranieri depuis novembre s'avère fructueux, le technicien de 73 ans arrive en fin de contrat en juin et ne compte pas prolonger a priori. Pour lui succéder, le directeur sportif français du club de la Louve, Florent Ghisolfi, pourrait-il donner sa chance à un compatriote ? Après les arrivées d'Enzo Le Fée et de Manu Koné chez les joueurs l'été dernier, l'idée ne paraît pas si saugrenue. Malgré leur 9e place au classement de la Serie A, les Giallorossi représentent un club historique qui devrait pouvoir séduire Roy assez facilement.

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Brentford comme porte d'entrée en Premier League ?
Passé par Sunderland en tant que joueur (1999-2001), Roy pourrait retrouver l'Angleterre comme coach en visant un club intermédiaire. A Brentford, Thomas Frank réalise un excellent travail mais son nom circule chaque fois qu'un banc est vacant chez les cadors anglais. Si son départ venait à se matérialiser dans les prochains mois, Roy pourrait être une option. 12es de Premier League, les Bees n'ont pas forcément de participation à une coupe d'Europe à offrir mais, en passant d'un budget de 45 millions d'euros à Brest, à 150 M€ Outre-Manche, le technicien français aurait l'occasion de bâtir un effectif selon ses envies. 9e de Premier League, Bournemouth entrerait aussi dans cette case au cas où son coach Andoni Iraola était invité à aller voir plus haut.

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