Botafogo réclame une fortune à l’OL à cause de Textor
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Botafogo a été contraint de vendre trois de ses joueurs à des tarifs inférieurs au marché et de subir une perte financière afin de sauver Lyon, club alors présidé par John Textor, de la relégation en Ligue 2.
C’est ce que révèlent des documents obtenus par le journal O Globo.
Botafogo a subi de lourdes pertes pour sauver Lyon
Selon les documents, Botafogo a envoyé une notification formelle à Lyon le 18 juillet, admettant avoir négocié trois joueurs dans des « conditions défavorables ».
Dans la lettre, le club brésilien affirme que les transferts de Luiz Henrique vers le Zenith ainsi que ceux d’Igor Jesus et Jair vers Nottingham Forest ont été conclus pour des montants inférieurs à la valeur marchande des joueurs concernés.
Initialement, les trois joueurs étaient destinés à Lyon, mais une sanction de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) empêchait le club français d’enregistrer de nouveaux joueurs. Cet organisme régule les finances des clubs en France.
Toutes les négociations ont été conclues dans le cadre de la « famille Eagle », le groupe contrôlé par John Textor qui gère à la fois Lyon et Botafogo, ainsi que d’autres équipes comme Crystal Palace, en Angleterre.
« Botafogo a été contraint de négocier avec des tiers certains joueurs qui étaient censés être transférés à l’OL, comme Luiz Henrique, Igor et Jair, dans des conditions défavorables, en acceptant des indemnités de transfert nettement inférieures à la valeur marchande de ces joueurs », indique un extrait du document obtenu par O Globo.
Un préjudice de 64,5 millions d'euros pour Botafogo
Dans le document signé par le PDG Thairo Arruda, Botafogo souligne que son aide a été essentielle pour que Lyon évite non seulement la relégation en Ligue 2, mais obtienne aussi une place en Europa League et échappe à des sanctions plus sévères de l’UEFA.
Pour cette raison, Botafogo exige que Lyon rembourse les montants avancés lors du transfert, majorés des intérêts, ainsi que le paiement d’une amende pour des erreurs dans l’enregistrement des négociations dans le système de transferts internationaux de la FIFA (TMS). L'addition totale grimperait à 64,5 millions d'euros.
Botafogo a aussi vendu Savarino au club français
Le document révèle également que l’attaquant Savarino a été vendu à Lyon pour 7,6 millions d’euros. L’accord a été conclu le 11 mars, mais la transaction n’a été officialisée par aucune des parties. Ainsi, le Vénézuélien fait toujours partie de l’effectif.
Le document mentionne aussi que les transferts de Thiago Almada, vers Benfica, et d’Igor Jesus, vers Nottingham Forest, ont été conclus pour des montants supérieurs à ceux annoncés — 27 millions d’euros et 43 millions d’euros, respectivement.

Textor a quitté Lyon lors du processus qui a évité la relégation
Après que la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) de la Ligue de Football Professionnel de France (LFP) a annoncé la relégation de Lyon en Ligue 2 en raison de problèmes financiers, Textor a annoncé sa démission pendant le processus au cours duquel le club a tenté d’inverser la décision.
Pour éviter la relégation, Lyon a dû se conformer aux exigences de la DNCG et présenter initialement 100 millions d’euros pour appuyer son appel. De plus, le club doit prouver qu’il dispose de 100 millions d’euros supplémentaires comme garantie pour les années à venir.
Celui qui a fini par intervenir pour aider a été le maire de Lyon, Grégory Doucet, qui n’a pas ménagé ses critiques envers Textor tout en saluant la nouvelle présidente, Michelle Kang.
“J’ai écrit une lettre de soutien à la DNCG. Je l’ai fait après plusieurs conversations avec Michelle Kang. J’ai rapidement établi une excellente relation avec elle. Elle a de bonnes relations interpersonnelles. À son arrivée, elle a rencontré tout l’écosystème régional, en particulier le monde politique. Contrairement à John Textor. Au début, il ne s’intéressait pas à la région” a déclaré le maire.
“Si le club a couru le risque de relégation, c’est son ancien dirigeant (Textor) qui en porte la responsabilité” a-t-il conclu.
Cet article est une adaptation d'un article publié par notre partenaire Trivela.