Ce mercato estival 2025 a été très agité pour l'Olympique de Marseille et jusqu'au 1er septembre. Symbole d'une instabilité au sein du club phocéen, qui veut retrouver les sommets.

12 arrivées et 16 départs : c'est le bilan de ce mercato estival de l'OM. Ce n'est peut-être pas encore fini puisque Marseille a encore quelques jours pour vendre 4 indésirables supplémentaires (Neal Maupay, Amine Harit, Pol Lirola et Ruben Blanco), mais un bilan peut d'ores et déjà être dressé.

28 mouvements, cela fait beaucoup pour un club, qui sort d'une belle 2e place en Ligue 1 et qui a conservé son entraîneur. Mais le club phocéen a l'habitude de travailler dans l'instabilité puisqu'à titre d'exemple plus de 20 mouvements ont été enregistrés l'été dernier et pareil en 2023.

« Comment tu peux t'attacher à une équipe qui change 20 joueurs »

Seulement, cet été des arrivées étaient nécessaires pour renforcer l'effectif avec la Ligue des champions à disputer, renforcer des secteurs défaillants de la saison passée – la défense notamment – et pour permettre à Roberto De Zerbi d'évoluer dans son 4-2-3-1. Mais cette façon de faire commence à agacer certains spécialistes comme Eric Di Meco.

« Comment tu peux t'attacher à une équipe qui change 20 joueurs et des dirigeants qui te disent un truc et font le contraire ? Tu as l'impression qu'ils ne sont pas là pour les bonnes raisons. Leur intérêt, c'est de faire des transferts, ce n'est pas que l'équipe progresse, nous fasse rêver et gagne », s'est agacé l'ancien défenseur sur les ondes de RMC.

Pablo Longoria avait pourtant parlé de « continuité »

Eric Di Meco pointe du doigt un élément important dans sa déclaration : Pablo Longoria avait promis de la stabilité cet été.

« Naturellement, quand on finit deuxième et quand on s'inscrit dans un cycle de construction, c'est normal de garder la base des joueurs les plus importants de l'effectif. On veut donc garder les éléments les plus importants au sein du club. Je répondrai ensuite sans langue de bois sur les noms. On veut donner une continuité », avait annoncé le président de l'OM en mai dernier, en conférence de presse.

Le cas Rabiot mal géré ?

A ce moment-là, Pablo Longoria ne pouvait cependant pas prévoir ce qui aillait se passer durant ce mercato et notamment l'altercation entre Jonathan Rowe et Adrien Rabiot après la 1ère journée de Ligue 1. Si le départ de l'Anglais, qui était déjà quasiment acté avant l'incident, semblait logique, le cas du milieu français a divisé.

En effet, l'international français, qui a rejoint ce lundi l'AC Milan pour 10 M€, était l'un des meilleurs joueurs de l'effectif. Cette affaire a peut-être été gérée de manière précipitée par les dirigeants, qui ont tout déballé dans la presse et ont poussé le joueur vers la sortie. Et ce, alors que Roberto De Zerbi a ensuite finalement rouvert la porte à un retour d'Adrien Rabiot dans l'effectif.

L'OM n'a donc pas fait machine arrière et s'est séparé de son milieu de terrain. Ce qui a forcément entraîné du recrutement pour pallier le départ d'un pilier du groupe avec les arrivées de Matt O'Riley ou encore d'Hamed Junior Traoré.