Mercato Liverpool : de l’économe aux “nouveaux galactiques”, la métamorphose brutale des Reds
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Le terme « galactiques » est devenu populaire dans les années 2000 avec le Real Madrid, alors reconnu pour son aptitude à rassembler de grandes stars du football mondial et à former des effectifs d’une puissance hors du commun. Après le mercato estival de 2025, Liverpool apparaît comme le « nouveau galactique » de l’Europe selon Jamie Carragher.
Les Reds ont dépensé près de 480 millions d’euros lors du marché d’été européen. Une grande partie de cette somme concerne les transactions de Florian Wirtz, pour 125 millions d’euros et Alexander Isak, pour une transaction record dans le football anglais de 145 millions d’euros.
« Le club a tiré parti d’une mentalité d’outsider face à des rivaux plus riches, mais cette dynamique a radicalement changé », a écrit la légende Carragher dans le journal Telegraph.
Il s’agit d’un changement significatif par rapport aux mercatos précédents de la même période.
Welcome to Liverpool, Alexander Isak. pic.twitter.com/hAnL4FBLGw
— Liverpool FC USA (@LFCUSA) September 1, 2025
Le statut de Liverpool sur le marché évolue avec le départ de Klopp et l’arrivée de Slot
Ce bouleversement est directement lié à la direction technique. Le Liverpool de Jürgen Klopp n’ouvrait pas facilement les cordons de la bourse. L’Allemand a d’ailleurs critiqué à diverses reprises les gros investissements de ses rivaux, comme les 105 millions d’euros que Manchester United avait déboursés pour attirer Paul Pogba à Old Trafford en 2016.
Klopp a ensuite reconnu que « le monde a changé », mais restait peu enclin à des dépenses excessives.
En juin dernier, il s’est félicité de l’arrivée de Wirtz à Liverpool et a dit comprendre les raisons d’un tel montant, tout en qualifiant la somme d’« insensée ».
“J’ai déjà dit que je partirais si nous payions 100 millions d’euros pour un joueur, mais le monde continue de changer. C’est comme ça que marche le marché. Ma partie dans le football sera toujours le jeu lui-même, mais si tu veux évoluer au plus haut niveau, tu ne peux pas former tous les joueurs. Parfois, il faut recruter ailleurs” a-t-il déclaré, selon la BBC Sport.
L’approche sous Klopp consistait à dénicher des joueurs susceptibles d’atteindre leur plein potentiel au club, et non des talents déjà confirmés ailleurs, a analysé Jamie Carragher. Quelques exceptions (Van Dijk et Alisson) ont fait grimper la note, mais même là, Liverpool ne faisait pas de folies sur le marché.
“On avait l’impression que Manchester United, Chelsea, puis Manchester City pouvaient recruter qui ils voulaient, et que Liverpool devait être malin, identifier la prochaine grande star, prendre des risques”, a commenté l'ancien joueur.
Lors du premier mercato estival sous Klopp, en 2016/17, le club avait dépensé 79 millions d’euros, dont l’essentiel pour le transfert de Sadio Mané (41 millions d’euros). Lors de son dernier mercato estival, en 2023/24, le budget transferts est grimpé à 172 millions d’euros, dont 70 millions pour Dominik Szoboszlai.
Avec l’Allemand et sa stratégie, les Reds ont tenu tête aux clubs aux poches plus profondes et ont remporté la Ligue des champions 2018/19, la Premier League 2019/20, la Coupe du monde des clubs 2019, la FA Cup 2021/22, la League Cup en 2021/22 et 2023/24 et le Community Shield 2022/23.
“Le succès était d’autant plus savoureux que les équipes à battre disposaient d’une puissance financière bien supérieure” a résumé Carragher.
𝗟𝗘𝗦 𝟭𝟬 𝗖𝗟𝗨𝗕𝗦 𝗟𝗘𝗦 𝗣𝗟𝗨𝗦 𝗗𝗘́𝗣𝗘𝗡𝗦𝗜𝗘𝗥𝗦 𝗗𝗘 𝗟'𝗛𝗜𝗦𝗧𝗢𝗜𝗥𝗘 𝗦𝗨𝗥 𝗨𝗡 𝗦𝗘𝗨𝗟 𝗠𝗘𝗥𝗖𝗔𝗧𝗢 🤑🤑
— Footballogue (@Footballogue) September 2, 2025
1. Liverpool 🏴 (été 2025) : 𝟰𝟴𝟰𝗠€
2. Chelsea 🏴 (été 2023) : 𝟰𝟲𝟰𝗠€
3. Al-Hilal 🇸🇦 (été 2023) : 𝟯𝟱𝟯𝗠€
4. PSG 🇫🇷 (été 2023) : 𝟯𝟱𝟬𝗠€… pic.twitter.com/dlnprP0484
Une nouvelle ère pour Liverpool ?
Mais, comme l’a admis Klopp, les temps ont changé. Arne Slot lui a succédé à la tête de l’équipe en juillet 2024 et n’est pas intervenu lors du mercato timide du club l’été dernier, limité aux arrivées de Federico Chiesa et Giorgi Mamardashvili. Le Néerlandais a toutefois changé la donne en 2025/26.
“Pour la première fois de ma vie, Liverpool est au centre de l’attention quand les joueurs les plus convoités et chers du monde sont sur le marché“, a souligné le commentateur.
À titre de comparaison, Chelsea et Manchester United ont dépensé respectivement 328 millions d’euros et 250 millions d’euros, alors que City affichait 206 millions d’euros d’achats.
Tant les stars Wirtz, Isak, Jeremie Frimpong et Ekitike que les jeunes Milos Kerkez et Giovanni Leoni ne sont pas vus comme de simples signatures ponctuelles : ces arrivées s’inscrivent dans un projet à long terme, avec l’avenir des Reds en ligne de mire. De plus, malgré ces dépenses, le club reste dans les clous du fair-play financier.
Le défi d’Arne Slot sera désormais de faire jouer l’équipe à la hauteur des investissements réalisés. “Ces accords suscitent d’immenses attentes et une pression supplémentaire pour qu’ils soient à la hauteur. Quand on dépense autant, il faut gagner“, a écrit l’ex-joueur.
Liverpool affiche 100 % de réussite en Premier League avec trois victoires en trois matches et entamera sa campagne en Ligue des champions contre l’Atlético de Madrid à Anfield, le 17 septembre.
Cet article est une adaptation d'un article publié par notre partenaire Trivela.