José Mourinho vers un retour au Benfica, l’occasion de conclure une histoire inachevée
/https%3A%2F%2Fwww.topmercato.com%2Fapp%2Fuploads%2F2025%2F09%2FICONSPORT_268004_00091.jpg)
José Mourinho est en passe d'être nommé entraîneur de Benfica en remplacement de Bruno Lage suite à la défaite surprise 3-2 face à Qarabag, mardi à l'Estádio da Luz pour l'entrée en lice en Ligue des champions.
“Quand j’ai été confronté à la possibilité d’entraîner Benfica, je n’y ai pas pensé deux fois : ça m’intéresse.” Ce jeudi, le technicien portugais a confirmé qu'il est intéressé par la reprise en main du Benfica, 25 ans après une première aventure brève, qui n’avait duré que 11 matchs. À l’époque, Mourinho n’en était qu’au début de sa carrière et avait quitté le club en raison de divergences avec la direction. Depuis, il a bâti un parcours victorieux, décrochant notamment la Ligue des champions avec Porto et l’Inter Milan, et des titres en Angleterre, en Espagne et en Italie.
À l’approche des élections présidentielles, l’ambiance en coulisses s’échauffe à Benfica. Le président Rui Costa évite tout commentaire sur d’éventuels successeurs, mais la pression monte à chaque faux pas. João Noronha Lopes, principal rival de Rui Costa dans les urnes, plaide pour Ruben Amorim, sous pression à Manchester United, un autre nom évoqué comme option. Le choix du nouvel entraîneur devrait intervenir rapidement, puisque Benfica disputera trois matches de Primeira Liga entre le 20 et le 26 septembre.
Des retrouvailles possibles pour Mourinho en Ligue des champions
S’il venait à être nommé, Mourinho se verrait tout de suite confronté à un calendrier musclé en Ligue des champions, avec à la clé des retrouvailles riches en émotions. Benfica se déplacera à Chelsea le 30 septembre, un retour forcément spécial pour l’entraîneur triple champion d’Angleterre avec les Blues. Le mois suivant, c’est à Newcastle, au St. James’ Park, que les Lisboètes joueront, avant d’affronter le Bayer Leverkusen et l’Ajax.
La phase de ligue prévoit aussi deux confrontations contre Naples et la Juventus, deux clubs que Mourinho connaît bien pour avoir croisé leurs routes avec l’Inter — club qu’il a mené au doublé — puis la Roma, où il a remporté la Conférence League. La fin de cette phase de groupes offrira une autre affiche pleine de symbole : Benfica – Real Madrid, à l’Estádio da Luz, plus de douze ans après le départ de Mourinho de la tête du club madrilène.
A jornada de José Mourinho. pic.twitter.com/MR8pXT6rhk
— Curiosidades Europa (@CuriosidadesEU) September 17, 2025
Décision imminente à Lisbonne
Benfica doit agir vite pour éviter que la crise ne s’approfondisse. La défaite face à Qarabag n’a pas seulement compliqué la tâche du club en Europe, elle a aussi provoqué le mécontentement des supporters et des conseillers. L’arrivée de Mourinho aurait un impact non seulement sportif, mais aussi politique, son nom pouvant influencer le climat électoral du club.
Pour les Benfiquistas, le retour du « Special One » serait porteur de rêves : Mourinho pourrait enfin écrire l’histoire qu’il avait laissée inachevée lors de son premier passage à la Luz — cette fois avec un effectif plus compétitif et la mission de reconquérir les titres nationaux et de briller sur la scène européenne.
Le passage de Mourinho à Benfica
Pour sa première expérience à la Luz, le jeune entraîneur avait signé six victoires, trois nuls et deux défaites — un bilan positif pour ses débuts sur un banc de haut niveau. L’équipe avait inscrit 17 buts et encaissé 9, en 11 rencontres.
Avant d’arriver à Benfica, il avait été adjoint à l’Estrela da Amadora, recruteur à Ovarense et s’était fait connaître dans de grands clubs comme traducteur de Sir Bobby Robson, d’abord au Sporting, puis à Porto et enfin au FC Barcelone. Dans ces deux derniers, il avait aussi occupé le poste d’adjoint technique.
Mourinho prit les rênes du Benfica en septembre 2000, à seulement 37 ans, dans un contexte étrangement similaire à celui que connaît aujourd’hui le club, à la veille d’élections présidentielles. Le géant portugais fut d’ailleurs son premier club comme entraîneur professionnel — sa toute première expérience de coach remontant à 1987-1990, à la tête de l’équipe de jeunes du Vitória de Setúbal.
Déjà controversé à l’époque, le technicien s’est ensuite engagé avec l’União de Leiria, qu’il a mené à la cinquième place du championnat, devant Benfica, un clin d’œil du destin. Son départ, en décembre 2000, se fit sur fond de critiques envers le nouveau président du club, Manuel Vilarinho.
Le Portugais a fustigé certains joueurs pour leur manque d’engagement, a eu un clash remarqué avec le milieu de terrain égyptien Sabry, qu’il a accusé de mentir dans les médias, et a tenu des propos mal accueillis par le nouveau président à son départ. Vilarinho, pour sa part, n’a pas mâché ses mots non plus, critiquant le jeune technicien et l’accusant d’être égoïste et un « instrument » aux mains de l’ancien président du Benfica.
Cet article est une adaptation d'un article publié par notre partenaire Trivela.