Battu sur le terrain de Brentford (3-1) ce samedi à l'occasion de la 6e journée de Premier League, Manchester United a de nouveau basculé dans la crise, avec, en première ligne son entraîneur Ruben Amorim, sur la sellette comme jamais.

Bien entendu, si Bruno Fernandes avait transformé son penalty et égalisé à 2-2 à la 76e minute, le débat serait peut-être un peu différent. Reste que le capitaine des Red Devils a échoué face à Caoimhin Kelleher et que Manchester United a replongé dans la crise. Alors qu'une confirmation était attendue après la victoire du week-end dernier contre Chelsea (2-1), qui plus est face à une formation proche au classement (13e VS 11e), ce match a symbolisé tous les maux reprochés au Manchester United version Amorim.

Ten Hag a été viré avec un meilleur bilan qu'Amorim…

Les deux buts encaissés durant les 20 premières minutes ont rappelé que MU est l'équipe qui a concédé le plus souvent l'ouverture du score en Premier League depuis l'arrivée du technicien portugais (21 fois sur 33). Avec ce handicap de deux buts à remonter, les visiteurs se sont tirés une balle dans le pied d'entrée malgré par la suite le premier but de Benjamin Sesko sous ses nouvelles couleurs. Cette défaite illustre aussi les difficultés des Mancuniens à l'extérieur, où ils n'ont plus gagné depuis mars dernier, soit 8 matchs, en Premier League.

Pour Amorim, le bilan général est catastrophique avec seulement 9 victoires pour 7 nuls et 17 défaites en 33 matchs de championnat depuis son arrivée à Old Trafford, soit une moyenne affligeante de 1.03 point par match. C'est nettement moins que son prédécesseur Erik Ten Hag, qui avait été viré pour moins que ça il y a un an (1.22 point en moyenne par match en PL sur le début de saison 2024/2025 et 1.72 point en moyenne par match de championnat sur toute la durée de son mandat).

Ruben Amorim, Erik Ten Hag, entraîneur Manchester United
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Amorim s'entête dans ses choix

Pas étonnant que le public de Brentford, chambreur, ait entonné des “demain matin, tu seras viré” en fin de partie. De son côté, la presse, qui imagine déjà des successeurs à Amorim, n'y va évidemment pas de main morte. The Mirror épingle ainsi un bilan “lamentable” tout en déplorant les choix du technicien, dont les seuls changements dans le onze de départ ont été contraints et forcés : Diogo Dalot, Manuel Ugarte et Matheus Cunha remplaçant Noussair Mazraoui (blessé), Casemiro (suspendu), et Amad Diallo (deuil familial). De son côté, Kobbie Mainoo, l'un des cas polémiques de ce début de saison, a dû se contenter à nouveau d'une entrée à l'heure de jeu.

Même si les dirigeants mancuniens font tout pour éviter de se désavouer en limogeant un coach présenté comme l'avenir il y a un an au moment de son arrivée, le Lusitanien est bien conscient que son totem d'immunité ne tiendra plus bien longtemps. Surtout après un mercato avec 250 millions d'euros dépensés

Il était question récemment d'une série de trois matchs décisive pour l'avenir d'Amorim. Si l'ex-tacticien du Sporting Portugal a réussi son premier test contre Chelsea, il s'est pris les pieds dans le tapis ce samedi pour le deuxième et pourrait bien jouer sa tête samedi prochain à domicile contre Sunderland. En attendant, MU pointe à une triste 13e place provisoire au classement de Premier League avec déjà 3 défaites après 6 journées.