Milieu offensif emblématique de l’AJ Auxerre entre 1991 et 1996 et international français à 14 reprises, Corentin Martins s’est reconverti comme entraîneur et exerce depuis une dizaine d’années sur le continent africain. A la tête de Madagascar, qu’il est proche de qualifier en barrages pour la Coupe du monde 2026, le technicien de 56 ans continue de suivre la Ligue 1. Dans cet entretien accordé à Top Mercato, Corentin Martins livre son regard sur ses ex-clubs de Strasbourg et Bordeaux et sur le travail de son ancien coéquipier Habib Beye à Rennes.

Corentin Martins, quelles sont les équipes ou entraîneurs qui vous inspirent actuellement en Ligue 1 ?

Le PSG montre évidemment de belles choses. Il y a Strasbourg aussi qui, je trouve, est intéressant à voir jouer parce que c’est du foot où on donne tout. Il y a de la qualité technique, il y a de l’engagement, il y a de la vitesse. Ce sont des matchs intéressants. Le PSG, c’est pareil. Après, il y a Lyon qui, je trouve, fait un bon début de saison, avec une équipe très jeune, qui montre de belles choses aussi. Voilà un peu les équipes qui m’ont plu. 

Vous avez parlé de Strasbourg justement, votre ancien club. D’un côté, il y a de bons résultats mais la multipropriété de Blue&Co fait débat, avec la récente polémique suite à l’annonce du transfert à venir d’Emanuel Emegha à Chelsea. Quel est votre regard sur ce débat ?

C’est une région très chauvine. Les Alsaciens aiment beaucoup leur club et ont parfois tendance à considérer que le club leur appartient, tellement ils l’aiment. Mais aujourd’hui, c’est vrai qu’en tant que supporters, ce qu’on veut, ce sont des résultats. Et c’est vrai qu’actuellement, l’équipe montre vraiment de belles choses et ils sont bien classés.

“C’est triste de voir Bordeaux en arriver là”

Rennes, entraîné par votre ancien coéquipier Habib Beye, est lui moins bien classé. Malgré un gros recrutement, la mayonnaise tarde un petit peu à prendre et la pression s’accentue sur l’entraîneur. Comment voyez-vous les choses ?

Il faut lui laisser un peu de temps. C’est vrai qu’Habib Beye, il a des convictions, il va de l’avant et j’aime bien sa façon de voir le foot, son engagement et son état d’esprit. Maintenant, comme on l’a dit, il y a eu du recrutement. Il faut peut-être laisser un petit peu de temps et ce n’est jamais facile, les clubs n’ont jamais le temps. En espérant pour lui qu’il y ait bientôt des résultats au rendez-vous.

Corentin Martins
Crédits photo : IconSport

Un mot sur un autre de vos anciens clubs, Bordeaux. Triste de voir les Girondins végéter en National 2 ?

Ah bien sûr, même si je n’y ai fait qu’une saison. Bordeaux, c’est vraiment un club historique en France. Avec le stade aujourd’hui existant, les infrastructures, le centre d’entraînement, c’est vrai que c’est triste de les voir là. Maintenant j’espère qu’ils vont réussir à remonter de division en division, ce qui n’est jamais facile.