Dans les dernières heures du mercato d’été, Formose Mendy a quitté Lorient pour rejoindre Watford un peu à la surprise générale. Le défenseur central de 24 ans avait en effet débuté la saison comme titulaire avec les Merlus, promus en Ligue 1. Dans cet entretien accordé à Top Mercato, l’international sénégalais est revenu sur les coulisses de son départ, sur son adaptation à Watford, en Championship, ainsi que sur les différences entre la France et l’Angleterre.

Entretien réalisé par A.P.

Formose Mendy, comment se passent vos premiers pas en Angleterre, à Watford ? Votre adaptation au club est-elle facilitée par les nombreux francophones de l’effectif (Nampalys Mendy, Imran Louza, Mamadou Doumbia, Othman Maamma,  etc.) ? 

Ici, ça se passe bien ! En plus il y a beaucoup de joueurs qui parlent français, donc ça m’aide beaucoup. Il y a aussi un Sénégalais, Nampalys Mendy, avec qui j’ai joué en sélection du Sénégal, donc ça m’aide beaucoup. Il y a aussi Imran Louza, avec qui j’ai joué à Lorient, donc ça va.

Les expérimentés Moussa Sissoko et Nampalys Mendy, bien connus en Ligue 1, jouent-ils le rôle de grands frères ?

Oui, bien sûr. Moi, je suis un jeune joueur. Je suis arrivé ici pour continuer à apprendre. Quand je ne comprends pas quelque chose, je leur demande et, eux, avec leur vécu et leur expérience, ils m’expliquent.

Sur le terrain, vous en êtes est à 2 apparitions en Championship et 2 bancs de touche. Vous estimez-vous toujours en phase d’apprentissage ?

Pour l’instant, avec le changement de coach (Paulo Pezzolano a été limogé et remplacé par Javi Gracia, ndlr), c’est comme ça. C’est le football. C’est ma première année en Angleterre aussi, donc je suis là pour apprendre, m’adapter à la culture anglaise.

“C’est vrai qu’on travaille plus à l’entraînement en Angleterre qu’en France”

Qu’est-ce qui change le plus entre la France et l’Angleterre ? 

Ici, il y a plus d’intensité dans le jeu, dans les duels, ce n’est pas pareil qu’en France. Après, moi, je suis un défenseur qui aime bien les duels donc ça va ! On s’accroche. Mais de toute façon, que ce soit en Angleterre ou en France, ça reste du football !

Est-il vrai que l’on travaille davantage à l’étranger aux entraînements au quotidien qu’en France ?

Oui, c’est vrai. Ici, tu pars tous les jours à la musculation. Sur le terrain, ça bosse beaucoup, il y a énormément d’intensité. Il y a du travail en salle de musculation avant et après les entraînements. Ça insiste beaucoup sur l’intensité. C’est vrai que c’est différent, ce n’est pas pareil qu’en France. 

Votre départ de Lorient a surpris. Vous partiez pour être titulaire cette saison et vous êtes partis en fin de mercato. Comment cela s’est-il passé ?

Oui, c’est vrai, j’ai joué deux matches en Ligue 1 avant de partir. J’ai parlé avec mon agent, il m’a dit qu’il y avait des discussions en cours. Puis ça a avancé et il m’a dit que j’allais à Watford. Ça s’est fait comme ça, parce que c’était bon pour moi.

Formose Mendy, Watford
Crédits photo : Watford officiel/DR

Comment voyez-vous les difficultés de l’équipe lorientaise en ce début de saison ? 

J’ai regardé le derby de ce dimanche contre Brest (3-3, interview réalisée le 21 octobre, ndlr). Je souhaite le meilleur à Lorient. C’est mon équipe, car je ne suis que prêté ici pour l’instant. On ne sait jamais ce qui va se passer. Je suis supporter de l’équipe et j’espère qu’ils vont faire le job pour se maintenir au plus vite en Ligue 1.

“Il y a une option d’achat dans mon prêt à Watford”

Vous êtes prêté comme vous l’avez dit. Comment voyez-vous votre avenir ?

Il y a une option d’achat dans le prêt. Pour l’instant, je me concentre ici. Après, c’est le football. Moi, je suis concentré ici, sur le football, les entraînements, les matchs. Voilà.

Retour sur la saison passée. Comment avez-vous vécu le titre de champion de France de Ligue 2 avec Lorient ?

C’était inoubliable ! C’était mon premier trophée en France. Le groupe était soudé, tout le monde jouait le jeu. Tout le monde se donnait à fond, qu’il soit titulaire ou remplaçant. Il y a des joueurs qui voulaient partir mais que le président a retenus et ils ont joué le jeu toute la saison. On est resté soudés, concentrés, on a fait de bons matchs et on a été chercher ce titre.

Éli Junior Kroupi, transféré de Lorient à Bournemouth cet été, est-ce vraiment un phénomène ?

Oui, oui ! C’est un bon attaquant, c’est un jeune frère. S’il reste concentré, il va faire une bonne saison ici en Angleterre. Il est à l’écoute, il bosse. Moi, je ne lui souhaite que du bonheur. Qu’il continue sur sa lancée, qu’il bosse dure et qu’il reste en bonne santé !

Gardez-vous un œil sur Amiens, le club qui vous a révélé ?

C’est mon club de cœur, c’est là-bas que j’ai vraiment senti que ma carrière de footballeur démarrait. Je prie pour qu’ils fassent un bon championnat. C’est un club que je n’oublierai jamais de ma vie. Je les encourage. J’espère qu’ils vont obtenir leur maintien le plus rapidement possible et, qui sait, essayer d’aller chercher la montée, même si ce sera dur, tout est possible. Moi, je n’oublierai jamais Amiens, le club sera toujours dans mon cœur.

Entretien réalisé par A.P.