Sur un tacle de Luis Diaz mardi contre le Bayern Munich en Ligue des champions (1-2), le Paris Saint-Germain a perdu Achraf Hakimi, blessé à la cheville gauche pour une durée encore indéterminée. Un coup dur pour Luis Enrique tant le Marocain est important dans son système.

Sale soirée. Le PSG s’est non seulement incliné au Parc des Princes ce mardi face au Bayern Munich (1-2, 4e journée de Ligue des Champions), mais a également perdu deux joueurs majeurs : Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi. Le Ballon d’Or France Football 2025 a cédé sa place peu avant la demi-heure de jeu, en boitant bas. On ignore encore quelle sera la durée de l’indisponibilité de l’international tricolore mais l’inquiétude principale mardi soir concernait le Marocain. 

Victime d’un tacle par derrière de Luis Diaz juste avant la pause, le Lion de l’Atlas, touché à la cheville gauche, a quitté la pelouse en pleurs, repartant du stade en béquilles et avec une botte de marche orthopédique pour soutenir son articulation. « Hakimi, c’est le foot, un sport de contact, c’est dommage, c’est compliqué pour le joueur. Ce sont des actions comme ça, c’est de la malchance. On verra demain (mercredi) avec le docteur », a expliqué Luis Enrique en conférence de presse d’après-match. Les premières estimations suite à la blessure d'Hakimi tablent sur 3 à 5 semaines d'indisponibilité, ce qui serait un moindre mal.

Pourquoi la blessure d'Hakimi met le PSG dans l'embarras

L’Espagnol doit déjà réfléchir à la manière dont il va pallier l’absence de son latéral droit, prépondérant dans les succès parisiens depuis plusieurs mois. Le problème, c’est que l’ancien Merengue, très influent offensivement de par sa manière de prendre son couloir et sa capacité tantôt à occuper les demi-espaces tantôt à créer du jeu à l’intérieur, n’a pas vraiment de doublure à proprement parler au sein de l’effectif parisien. 

L’état-major des champions d’Europe a choisi cet été de ne pas se renforcer à ce poste. « Pour moi, Hakimi est sans aucun doute le meilleur latéral droit au monde et c’est pour ça que nous ne signons pas un latéral droit, parce qu’il joue toujours, presque tous les matches. Si tu prends un latéral droit, parce que tout le monde dit qu’il faut en prendre un, tu dois payer. Tu dois payer beaucoup d’argent pour ramener un latéral droit qui va être remplaçant, qui va jouer trois matches et qui sera démotivé parce qu’il ne sera pas meilleur que Hakimi », expliquait récemment l’entraîneur parisien dans un point-presse. 

Comment remplacer Hakimi au PSG ?

Le technicien asturien sait désormais qu’il va devoir trouver des solutions en interne pour compenser l’absence de son n° 2. La plus probable serait de voir Warren Zaïre-Emery, de retour progressivement à un bon niveau, prendre la place de son aîné sur le flanc droit de la défense, comme il l’a parfois fait ces derniers mois. João Neves, buteur face aux Bavarois, a lui aussi déjà dépanné à ce poste, en sélection nationale du Portugal notamment, tout comme la recrue ukrainienne Illia Zabarnyi, aligné dans cette position à Lorient (1-1, 10e journée de Ligue 1) sans vraiment convaincre.

La possibilité de voir un Titi du centre de formation n’est pas non plus à exclure : déjà apparu à l'entraînement de l'équipe première cette saison, David Boly (16 ans), est parfois pressenti pour jouer les doublures d'Hakimi

« Nous cherchons de voir les choses de manière différente et de profiter de ce joueur (Hakimi), mais en même temps d’avoir des possibilités, dans l’académie, dans l’équipe, pour surmonter ça. Je pense que c’est la meilleure des manières pour être performant pendant toute la saison », précisait Enrique fin octobre. On jugera sur pièces le bien-fondé de la position parisienne durant l’absence du favori au titre de Ballon d’Or africain, à quelques semaines de l’ouverture du mercato d’hiver et à un moment où les organismes très sollicités commencent à grincer. 

La CAN d'Hakimi en danger ?

Pendant que Luis Enrique et le PSG vont devoir se creuser pour trouver les solutions idoines, Achraf Hakimi, lui, prie sans doute déjà pour que sa cheville gauche le laisse disputer la prochaine Coupe d’Afrique des Nations à domicile, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Une compétition que le capitaine du Maroc s’était clairement fixé comme objectif dans sa saison. L’IRM de ce mercredi nous en dira rapidement davantage sur ses chances d’être au rendez-vous…