L’OM en Ligue des champions : mercato trop léger, millions engloutis et une 25e place inquiétante
L'OM a-t-il raté son mercato ? La question peut paraître provocatrice, mais elle mérite d’être posée au regard des résultats décevants de l’Olympique de Marseille en Ligue des Champions. Battus mercredi par l’Atalanta Bergame à l’Orange Vélodrome (0-1, 4e journée de C1), les Phocéens ne comptent que 3 points et au vu du calendrier à venir (Newcastle, Union Saint-Gilloise, Liverpool, Bruges), les chances de qualification au tour suivant s’amenuisent…
Pour célébrer son retour en Ligue des Champions, l’Olympique de Marseille avait décidé de mettre les petits plats dans les grands cet été. L’état-major phocéen a en effet envoyé plus de 90 M€ sur le marché des transferts pour se renforcer et faire bonne figure sur la scène européenne. Et ce, sans compter les différents prêts de joueurs majeurs dont certains possèdent des options ou obligations d'achat en fin de saison. La facture pourrait s'alourdir de plusieurs dizaines de millions d'euros pour cet effectif.
Pourtant, après 4 journées, force est de constater que les Ciel-et-Blanc ont affiché leurs limites actuelles en C1 (25es sur 36 au classement, derrière des clubs comme Qarabag et Pafos), plusieurs recrues en tête.
📊 Le classement après la 4e journée de la Ligue des champions
— Fabien (@Beye13) November 5, 2025
L'OM est actuellement éliminé..#TeamOM | #OMAtalanta pic.twitter.com/nrN42OROUk
Igor Paixão, recrue la plus chère de l'histoire de l'OM (35 M€ en provenance de Feyenoord), en est le parfait symbole. Certes brillant face à l’Ajax (2 réalisations et 1 passe décisive), le Brésilien peine pour l’instant à justifier sur la durée l’investissement consenti par sa direction. CJ Egan-Riley et Angel Gomes, arrivés libres, semblent eux déjà avoir été pris en grippe par leur propre public. Benjamin Pavard a très bien commencé mais a affiché une irrégularité surprenante dernièrement.
Les recrues estivales de l’OM peinent au démarrage…
Dans l’entrejeu, le départ d’Adrien Rabiot n’a pas été compensé, surtout sur le plan technique. Et si, tour à tour, Matt O’Riley ou Arthur Vermeeren ont montré de belles choses par séquence, ils manquent là aussi de constance et de créativité. Facundo Medina ou Hamed Traoré, blessés, ont eux trop peu pu s’exprimer pour être mis en cause. Seuls Nayef Aguerd en premier lieu, ainsi que Pierre-Emerick Aubameyang et Timothy Weah sortent pour l’heure du lot, avec Emerson Palmieri dans une moindre mesure.
Plus que l’aspect tactique ou technique, c’est le manque de caractère criant qui saute aux yeux dans cette équipe et chez certains nouveaux, parfois apathiques, qui souffrent de la comparaison avec le jeune Robinio Vaz sur le plan de l’envie. Une donnée déjà soulignée tellement de fois par Roberto De Zerbi, au terrible bilan en Ligue des champions, lors de ses passages devant la presse depuis son arrivée sur le banc de touche de l’OM que l’on se demande s’il a réellement les ressorts pour que son groupe se réveille ou se révèle.
Un gros gâchis encore évitable ?
À mi-parcours dans cette phase de poules, le constat est froid et sans appel : les Olympiens, 17es budget, ne figurent pas parmi les 24 premiers. Et au regard du calendrier corsé qui les attend (Newcastle, Union Saint-Gilloise, Liverpool, Bruges), on est en droit de se poser de sérieuses questions sur les chances marseillaises de qualification. Et si l’OM ratait les barrages, a minima, après les investissements réalisés durant l’été, on serait proche de l’accident industriel.
De Zerbi préfère la jouer positif. « Bien sûr que je suis convaincu qu’on peut encore se qualifier. On a encore quatre matches. (…) Je n’ai jamais cru que l’on aurait 12 points après quatre matches », a affirmé l’Italien en conférence de presse ce mercredi, s’appuyant sur l’exemple du Paris SG la saison passée. Évidemment, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives et c’est en fin de saison que l’on pourra réellement juger de la réussite du dernier mercato de l’OM. Toujours est-il que le temps presse et l’Europe n’attendra pas…