Cadre du LOSC, Alexsandro a été victime d’une grave blessure à la cuisse face à Toulouse (2-1) le 14 septembre. Depuis, le défenseur central de 26 ans n’a plus joué et on ignore encore la date de son retour. Le Brésilien a accordé une interview à notre partenaire Trivela.

Dans une interview accordée à notre partenaire Trivela, Alexsandro s’est confié sur sa progression avec Lille, les conditions de son arrivée par l’intermédiaire de Paulo Fonseca et les difficultés traversées par Jonathan David et plusieurs ex-coéquipiers qui ont été transférés lors du dernier mercato. International brésilien depuis le mois de mars, le défenseur central de 26 ans revient aussi sur ses débuts en sélection avec Carlo Ancelotti et sur ses aspirations pour la Coupe du monde 2026. A condition qu’il soit rétabli d’ici-là…

Commençons par cette évolution qui est la vôtre : vous avez un parcours quelque peu inhabituel. Vous êtes parti du Brésil très jeune pour Praiense au Portugal. Comment s’est déroulé ce processus d’adaptation en Europe pour vous ? Pourquoi le Portugal ?

J’ai voyagé partout au Brésil pour faire des essais, et les choses n’aboutissaient pas. Puis, Leo Percovich, qui était l’entraîneur des U-20 de Fluminense, a fini par m’aider. Il a fait ce qu’aucun autre entraîneur n’avait fait pour moi. Il a décidé de m’aider par l’intermédiaire d’un de ses amis qui avait acheté un pourcentage du club de Praiense. Donc, ils ont décidé de m’emmener au Portugal, et c’est là que mon aventure a commencé, en troisième division.

C’était une aventure difficile, mais essentielle, avec beaucoup d’apprentissage. C’était très différent de ce que j’avais quand je jouais pour Flamengo, par exemple. C’était très confortable, comme un rêve. Et quitter mon pays où j’avais mes amis et ma famille, quitter ce confort, c’est ce qui m’a fait grandir. C’était la meilleure chose qui pouvait arriver, partir en Europe, parce que je pense que si j’étais resté au Brésil, peut-être que les choses ne se seraient pas produites, et si elles s’étaient produites, ça n’aurait pas été de la même manière.

Ce qui a attiré l’attention de Lille, c’est que vous êtres un défenseur central très technique, qui construit bien le jeu, trouve les angles de passe, et ambidextre, ce qui a été largement souligné après vos convocations en sélection. Avez-vous toujours été ce type de joueur ?

Non, je suis devenu défenseur central vers 14 ou 15 ans, quand je suis allé à Flamengo. Mais avant ça, j’ai commencé comme arrière gauche, puis je suis passé au milieu de terrain, j’ai joué en numéro 10, en 11, bref, j’ai joué à tous ces postes et j’aimais ça. Mais ensuite, en vieillissant, dans mon équipe, j’étais toujours grand, toujours plus costaud que mes coéquipiers, souvent plus fort, donc, en vieillissant, je continuais à reculer, et quand je suis passé en défense centrale, j’ai apporté la qualité technique que j’avais acquise dans la rue. Si je n’avais pas beaucoup joué au football de rue et sur le terrain (futsal), avec des milliers de joueurs, ça ne m’aurait pas donné la qualité que j’ai aujourd’hui.

Après être allé à Flamengo, on a juste continué à peaufiner, comme mon jeu avec mon pied gauche, par exemple, ce qui fait que tout le monde pense que je suis gaucher. Bien sûr, j’ai mon style de jeu, et sur le terrain, je dois être agressif, je dois aider d’abord avec la partie défensive, mais dès que je peux, j’apporte mon football, ce que la grande majorité des entraîneurs demandent : jouer depuis l’arrière, garder la possession, c’est le jeu que j’aime.

Alexsandro, LOSC, Lille
Crédits photo : Icon Sport

Toujours sur ce sujet, le défenseur central est un joueur très important tactiquement de nos jours. Et dans les analyses que nous faisons de la sélection brésilienne maintenant avec Carlo Ancelotti, nous remarquons sa volonté affirmée de faire en sorte que les défenseurs fassent cette passe cassant les lignes pour progresser rapidement, générant la dynamique du troisième homme et ainsi de suite. Vous a-t-il parlé de quelque chose dans ce sens ? Sur les exigences que vous auriez dans chaque phase du jeu et ainsi de suite ?

Non. On reste là avec les trois défenseurs, et normalement il y a toujours un défenseur qui sera libre, et on essaie d’exploiter ça de la meilleure façon. Tous les joueurs de la sélection ont cette qualité pour progresser, gagner du terrain, passer entre les lignes, donc, c’est quelque chose de naturel. Quelque chose sur lequel on travaille tous les jours.

Comme je l’ai dit, on regarde les points faibles de l’adversaire, et on essaie de travailler là-dessus. Et souvent, cette responsabilité nous incombe (aux défenseurs centraux). J’aime avoir la possession, faire une passe qui cassera les lignes, qui laissera mon coéquipier dans une position favorable, et c’est quelque chose sur lequel on travaille tous les jours.

“Je suis arrivé à Lille grâce à Paulo Fonseca”

Parlons de Lille, c’est un club bien connu pour développer de jeunes joueurs, son recrutement pour trouver des talents que beaucoup ne voient pas, et c’est plus ou moins ce qui s’est passé avec vous, n’est-ce pas, quand vous étiez à Chaves. Vous avez dit dans d’autres interviews que vous vous attendiez même à aller dans un grand club portugais. Comment Lille est-il arrivé jusqu’à vous ?

Par Paulo Fonseca, l’entraîneur. Il est allé au Portugal et y est resté sans club. En attendant l’ouverture du mercato. Pendant qu’il était au Portugal, il regardait des matchs de deuxième division, de première, bref. Et il a fini par voir quelques-uns de mes matchs, il a aimé ce qu’il a vu, et quand il est venu à Lille, il a parlé à mes agents et était intéressé par le fait de m’amener ici. Il a parlé avec le président, et voilà.

C’était une relation amicale. C’est un gars très professionnel, très sérieux, très rigoureux dans le travail quotidien. On parlait beaucoup parce qu’il voulait tirer le meilleur de moi. Il a toujours su que je pouvais atteindre le niveau où je suis aujourd’hui, donc il exigeait toujours le maximum de moi à l’entraînement et aussi en dehors du terrain, en parlant toujours. C’est un professionnel impeccable, une super bonne personne, et son travail quotidien est incroyable tactiquement, c’est quelque chose de surréaliste. Ce n’est pas pour rien que, quand vous le voyez sur le terrain, son jeu est propre. C’est une qualité hors du commun. Ce qu’il nous apporte… Il clarifie vraiment les choses sur le terrain. On n’a aucun moyen de se perdre sur le terrain parce qu’il y a toujours des connexions entre défenseurs centraux, milieux de terrain, attaquants, et il apporte ça au travail quotidien.

Et vous avez grandi très vite à Lille. Vous êtes arrivé plutôt méconnu, mais ces deux dernières saisons, vous avez joué plus de 40 matchs à chaque fois, comme titulaire et comme l’un des meilleurs centraux du championnat français. Comment évaluez-vous votre évolution en France ? Quelque chose dans votre style de jeu a-t-il changé ?

C’est quelque chose que peu de joueurs ont, c’est le pouvoir d’adaptation. Je ne vais pas dire que c’est facile, mais je n’ai pas besoin de 2 ou 3 ans pour m’adapter à un pays ou un club. Si vous me donnez l’opportunité, la confiance, et que vous croyez en moi, je vais tout donner sur le terrain, à l’entraînement, pour obtenir des résultats dans les matchs. Et c’est ce qui s’est passé.

J’étais en deuxième division au Portugal, et lors de ma première année à Lille, j’ai même beaucoup joué, à mon avis, c’était 25 matchs, 17 titularisations. Bref, j’ai pas mal joué. Parce qu’au Portugal, je courais 7-8 km par match, ici vous courez 10-11 km. Donc, vous devez faire un travail supplémentaire en dehors de l’entraînement, vous devez mieux manger, vous devez dormir plus, vous devez vous reposer plus. Vous devez renoncer à certaines choses, donc c’est ce que j’ai fait ici, c’est pourquoi mon évolution a été constante et rapide, grâce à mon pouvoir d’adaptation et à mon travail, pas seulement le travail de venir à l’entraînement et de faire ce que je dois faire. Mais j’ai fait un travail supplémentaire, en restant plus longtemps après l’entraînement, en arrivant plus tôt, en me reposant plus l’après-midi, en dormant plus tôt, donc c’était quelque chose que j’ai fait et que je fais encore aujourd’hui pour toujours atteindre le sommet. Et pour pouvoir atteindre la sélection de la façon dont je l’ai fait aussi.

Tout d’abord, c’est mental, mais concernant le dévouement, je ne me mets pas en numéro un, c’est la vérité. Mais je suis l’un de ceux qui font beaucoup d’efforts, et ça donne toujours des résultats. Si vous voulez atteindre le haut niveau, vous devez être constant. Et j’étais constant, j’ai cherché la constance. C’est pourquoi mon évolution, c’est pourquoi je n’ai pas régressé, c’est pourquoi je ne suis pas revenu en arrière, j’ai continué à grimper chaque année. Ce n’est pas parce que nous sommes Brésiliens que les gens vont vous mettre sur un piédestal. On doit toujours donner notre meilleur, toujours être là en étant le meilleur de la semaine, le meilleur du mois, marquer un but, faire un tacle, ne pas encaisser de buts, être la meilleure défense, donc c’était quelque chose que j’ai cherché et que je cherche encore aujourd’hui pour toujours être au sommet.

En parlant de la dynamique de la Ligue 1, il y a un débat sur ce championnat au Brésil, probablement à cause de plusieurs blessures que Neymar a eues quand il jouait pour le PSG. Sur le fait que ce serait un championnat plus “agressif”, certains joueurs perdant leur sang-froid, etc. Ressentez-vous cela, ou est-ce complètement faux ?

Je pense que c’est complètement faux. C’est très intense, c’est agressif, c’est un championnat très dynamique où il n’y a pas de matchs faciles, du moins pour nous. Donc, c’est un championnat très intense, à rythme élevé, très physique, mais ce n’est pas quelque chose d’abusif comme ils le disent.

Après des saisons réussies, il est naturel que de nombreux joueurs de l’équipe soient convoités, et certains de vos coéquipiers ont fini par partir. Jonathan David, Lucas Chevalier, Edon Zhegrova, Angel Gomes… Certains d’entre eux ne se sont pas encore complètement adaptés à leurs nouveaux clubs. Discutez-vous encore avec eux ?

Non. Quand ils étaient ici, c’étaient les joueurs les plus timides. Plus réservés. Jonathan ouvrait à peine la bouche. C’est encore un gamin, et si vous ne lui parlez pas, il reste dans son monde. Il est très calme, il fait son travail, court comme un fou, travaille beaucoup, puis rentre chez lui. Donc, c’est un gars très réservé.

J’avais plus de contact avec Angel, mais on n’était pas non plus les meilleurs amis, pour ainsi dire. Donc, c’est pour ça que je ne parle à aucun d’eux, mais je vois, je les suis. J’ai aussi vu qu’ils n’obtiennent pas beaucoup de temps de jeu. Angel un peu plus, il a même marqué lors du dernier match. Jona a un peu plus de difficultés à la Juventus, mais c’est la Juventus. Mais chaque fois qu’il a une opportunité, il la met. C’est un gars qui marque beaucoup de buts. Au moins, il a beaucoup aidé l’équipe ici.

Jonathan David Edon Zhegrova LOSC
Jonathan David et Edon Zhegrova fêtent un but du LOSC. Crédits photo : IconSport

Votre parcours ressemble à un rêve. Vous avez quitté votre famille pour aller au Portugal très jeune, et ça a marché. Vous avez atteint un grand championnat européen, joué en Ligue des champions, été convoqué en sélection nationale. Quel est le prochain rêve que vous allez réaliser maintenant ?

C’est la Coupe du monde, si Dieu le veut. C’est ce que je veux le plus, surtout maintenant avec cette blessure qui me rend plus stressé et anxieux. Je dois d’abord me concentrer sur ma récupération. Si je continue à trop penser à la situation de la Coupe du monde, je ne pourrai pas bien récupérer, parce que qu’on le veuille ou non, c’est très mental aussi, tout est mental. Donc, je dois me concentrer à 100% sur la blessure et la récupération. Et si Dieu le veut, pouvoir revenir pour la dernière liste qui sera en mars.

“Olivier Létang m’avait dit qu’Ancelotti m’observait”

Parlons de la sélection nationale : vous avez vraiment impressionné le public brésilien lors des premiers matchs. Peu de gens vous connaissaient, et vous êtes immédiatement entré comme titulaire et avez très bien joué contre l’Équateur et le Paraguay. Y a-t-il eu une conversation avec le staff technique avant la convocation ? Quelque chose comme : “Écoute, tu es sur le radar”, ou quelque chose comme ça ?

Non, je ne savais rien. La seule chose que je savais venait du président de Lille (Olivier Létang, ndlr) qui m’avait parlé. C’est un très bon ami d’Ancelotti, et il a dit qu’Ancelotti m’avait observé, et qu’il y avait une possibilité que je sois sur la liste, la pré-liste. Et c’était tout. Puis, une semaine plus tard, il l’a officialisé, et j’étais sur la pré-liste, qui était déjà la deuxième. Parce que dans la dernière, avant qu’Ancelotti ne soit officialisé, quand c’était l’autre entraîneur, j’étais sur la pré-liste aussi, mais je n’ai pas été convoqué. Et pour la deuxième, eh bien, c’était pratiquement normal pour moi d’être à nouveau sur la pré-liste. Mais il s’est avéré que cette fois j’ai été convoqué. Donc, c’était incroyable d’être convoqué pour la première d’Ancelotti, d’avoir fait mes débuts, parce que ce n’était pas quelque chose que j’attendais non plus.

Je suis arrivé. “Oh, d’accord, il y a des gars devant moi, c’est bon, je vais y aller, obtenir une opportunité, je vais jouer, je vais donner mon meilleur.” Et il s’est avéré que j’ai joué les deux matchs de qualification, aidé à se qualifier pour la Coupe du monde, j’ai été choisi comme l’un des meilleurs sur le terrain dans les deux matchs, et c’était quelque chose de magique pour moi, unique aussi, je ne l’oublierai jamais. Et j’étais très heureux de tout ça.

Le peuple brésilien a été très surpris. Mais je n’ai été surpris par rien de tout ça parce que j’ai consacré des années à atteindre ce niveau. Je me suis beaucoup investi quand je suis arrivé ici en France aussi, et je savais que je pouvais le faire. C’était juste une question mentale, c’était juste une question de bien me préparer mentalement, de ne pas laisser la nervosité prendre le pas. Parler plus fort, l’anxiété, toutes les pensées. J’ai bloqué tout ce qui était négatif et j’ai juste profité de ce moment merveilleux, et j’en ai très bien profité. J’ai pu donner mon meilleur, être l’un des meilleurs sur le terrain.

Carlo Ancelotti Brésil
Crédits photo : IconSport

Comment réagissez-vous au fait que le public brésilien ne vous connaisse pas ?

Je réagis naturellement parce que c’est normal. Comparé à tous les gars qui vont en sélection nationale, ils jouent tous pour le PSG, le Real Madrid, Arsenal, Manchester City, et autres. Et je joue pour Lille, donc c’est normal que les gens ne regardent pas, ne me connaissent pas. Donc, pour moi, dans ma tête, c’était super normal, mais comme je l’ai aussi dit, la seule chose qui change c’est l’écusson du club, parce que la qualité, le désir à l’intérieur est le même. Donc, je ne me suis pas laissé déstabiliser par ça, je n’avais pas peur.

La seule chose qui vous frappe c’est, bien sûr, l’anxiété, la nervosité, et beaucoup de pensées. Surtout vu le moment où le Brésil était. On sait comment les supporters fonctionnent aujourd’hui. Quand c’est bon, c’est très bon, quand c’est mauvais… donc j’ai pu bien contrôler ça sur le terrain : le calme, la maîtrise dans la prise de décision avec et sans le ballon, l’agressivité, à quel point je voulais cette opportunité, et le désir que je montrais. Donc, me retrouver sur le terrain était incroyable.

“J’aimerais retourner à Flamengo”

Et quand vous arrivez en sélection nationale, comment se passe le contact ? Avec le staff technique ou Ancelotti lui-même ? Vous a-t-il dit comment l’équipe va jouer et ce qu’il attend de vous ?

Non, au moins avec moi, il n’y en a pas eu, je n’ai pas eu de petite discussion avec lui. Mon premier contact avec lui a été au dîner. Je suis arrivé : “Bonsoir, comment allez-vous ? Enchanté.” J’ai parlé de la même façon avec tout le monde. Puis le lendemain il y avait l’entraînement, et c’était normal, rien d’extraordinaire. Et à l’entraînement, on ne sait pas qui va jouer. Il compose l’équipe, met des chasubles, enlève des chasubles, donc je n’ai découvert que j’allais jouer que la veille du match ou le matin du match, quelque chose comme ça. Moi, personnellement, je ne savais rien ; je ne savais pas que j’allais être convoqué. Pour ma deuxième convocation, je ne savais pas non plus, et les gens pensent qu’on fait semblant. Et non, je ne savais pas pour la première convocation, je ne savais pas pour la deuxième, je ne savais pas que j’allais jouer, je ne savais pas si j’allais jouer lors de la deuxième convocation non plus.

Et qui vous a le plus impressionné en sélection nationale ? Sur ou en dehors du terrain ? Quelqu’un que vous avez vu à l’entraînement ou dans un match et vous vous êtes dit : “Wahou, ce gars est dingue” ?

Il y a Vini, dont on sait ce qu’il est. Ce gars est fou, vouloir essayer de le marquer à l’entraînement est insensé. Il y a Raphinha, que j’ai beaucoup aimé aussi. Et j’ai vraiment aimé Luiz Henrique, notre Panthère. Ce gars est fou. Trop un monstre. C’est le top 3.

Vous avez un passeport portugais, joueriez-vous pour le Portugal ?

J’étais en train de l’obtenir, mais ce n’était même pas pour la sélection portugaise. C’était plus pour être citoyen européen, pour ne pas occuper une place extracommunautaire au club. Mes amis en parlaient même quand j’étais au Portugal et même lors de ma première année ici. J’ai dit que j’obtenais un passeport portugais, et alors tout le monde disait : “Alors, qu’est-ce que tu vas décider ?” J’ai dit : “Mec, le Brésil c’est le Brésil, tu es fou ?” Je sais que c’est difficile, mais je crois que je peux y arriver, et au final, tout a marché.

Et revenir jouer en club au Brésil ?

Bien sûr, je veux retourner à Flamengo, réaliser ce désir, ce rêve que j’ai depuis que je suis enfant. Dans quelques années, si les choses vont bien, l’idée est de retourner au Brésil, et j’aimerais retourner à Flamengo.