Lens : Mounir Chouiar – “ça ne me dérangerait absolument pas de revenir” [Exclu]

Parti de Lens, son club formateur, en 2019 pour rejoindre Dijon, Mounir Chouiar a ensuite connu un parcours mouvementé qui l’a mené notamment en Turquie, en Bulgarie et à Amiens. L’été dernier, l’ailier de 26 ans a fait le choix de tenter l’aventure au Maroc, le pays de ses origines maternelles, en signant à la RS Berkane.

Performant avec son nouveau club, avec 3 buts et 2 passes décisives en 10 matches toutes compétitions confondues, le natif de Liévin a été appelé pour la première fois ce mois-ci avec la sélection A’ du Maroc, qui prépare la Coupe Arabe. Épanoui dans le pays-hôte de la prochaine CAN, Mounir Chouiar ne serait toutefois pas contre un retour en Ligue 1, en particulier dans le Nord, comme il l’a confié dans cette interview accordée à Top Mercato.

Interview réalisée par A.P.

Mounir Chouiar, quels souvenirs gardez-vous du RC Lens et du Stade Bollaert ? 

Avant de venir à Berkane, j’osais espérer un retour à Lens. Mais c’était un peu compliqué dans le sens où ils étaient déjà sur d’autres dossiers. Je ne perds pas espoir. Ça ne me dérangerait absolument pas de revenir là où j’ai grandi. 

Le souvenir que je garde de Lens, c’est que c’est un club qui m’a toujours poussé, qui m’a toujours aidé à donner le meilleur de moi-même. Je sais qu’à mon départ, il y a pas mal de choses qui ont été dites et qui n’étaient pas forcément correctes. Moi, je suis parti parce que j’avais, en tant que jeune joueur, l’opportunité de découvrir la Ligue 1 ce que je n’avais pas à Lens, c’est pour ça que je suis parti à Dijon. Mais j’étais très bien à Lens, avec les gens du club, avec les dirigeants de l’époque. Je cherchais juste du temps de jeu plus haut, j’étais jeune. C’est ce qui m’a poussé à partir. Je regrette un peu. Si je devais revenir en arrière, je ne serais peut-être pas parti, en tout cas pas comme ça. 

Je joue toujours au foot, moi, ça ne me dérangerait absolument pas de revenir là-bas. Je suis toujours leurs matchs. Je sais que, récemment, ils ont mis un gros score à Monaco (4-1, le 8 novembre), franchement, ça fait très plaisir de savoir que son club formateur reste un grand club. Je garde un souvenir très positif de Lens, j’ai grandi et j’étais heureux là-bas. 

Vous êtes passé ensuite par la Turquie, souvent vantée pour les ambiances, notamment dans les stades des clubs majeurs. Est-ce vraiment le cas ? 

Sur les grosses affiches, c’est dingue ! Ils ont un gros public, digne de Bollaert, c’est similaire. Ils ont des stades beaucoup plus grands, avec encore plus de monde. Je me souviens que l’un de mes premiers matchs à mon arrivée à Yeni Malatyaspor, c’était à Besiktas et je me souviens qu’avec leur public, on ne s’entendait pas ! Il fallait vraiment être sur ses gardes sur le terrain, les informations ne circulaient pas. C’est une expérience à vivre. C’est un bon championnat aussi. C’est très dynamique, très physique. Il y a du niveau.

“J’ai fait des choix qui n’ont pas forcément été les meilleurs pour moi”

Vous êtes jeune encore, où vous voyez-vous aller ?

Moi, je garde toujours espoir de réussir en Europe. Je suis dans un championnat africain aujourd’hui, je n’aurai pas énormément de visibilité, même si la Ligue des Champions CAF et peut-être la Coupe Arabe peuvent t’offrir des moments de visibilité. Mais j’ai ça dans un coin de ma tête. Je me dis qu’il y a toujours des possibilités. S’il y a des clubs européens avec de bons projets sportifs, je reste attentif. 

Je sais que j’ai fait des choix qui n’ont pas forcément été les meilleurs pour moi ces dernières années, mais ça m’a donné une certaine expérience de la vie, c’est important aussi. Je suis encore jeune. Je sais qu’il y a des possibilités d’aller dans les pays du Golfe aussi, ils essaient aussi d’écrire leur histoire là-bas. Franchement, je reste ouvert, je suis un joueur discret, je ne vais pas beaucoup me montrer, je suis très réservé. Je sais que dans le foot, il faut rester très dynamique, les gens ne prennent pas forcément en compte ce que tu fais dans la vie, ils ne savent pas. Moi, je reste très ouvert à l’Europe. 

Un éventuel retour en Ligue 1, ça pourrait donc vous parler ?

Ça me parle grandement, c’est vers chez moi, c’est là où j’ai grandi. C’est mon pays aussi. On s’y sent très bien en France. C’est juste que c’est un peu plus compliqué là-bas, ils sont un peu plus exigeants. 

Interview réalisée par A.P.