Battu lors des trois dernières journées de Ligue 1, Monaco s’est montré incapable de dominer la modeste formation de Paphos en Ligue des champions (2-2). De quoi peut-être déjà remettre en question la décision prise par l’ASM de nommer le Belge en lieu et place d’Adi Hütter.

Sous pression après trois défaites consécutives en Ligue 1 et un lourd revers à Rennes samedi dernier (1-4), Monaco n’a pas relevé la tête. Alors que le match de la 5e journée de la Ligue des champions contre Paphos ressemblait à une occasion rêvée de reprendre confiance contre une opposition très limitée, le club de la Principauté a été accroché à la surprise générale par la formation chypriote emmenée par l’ancien défenseur du Paris Saint-Germain David Luiz, auteur du premier but de la rencontre.

Mise en échec par le petit poucet de la compétition (2-2), l’ASM peut sans doute déjà dire adieu à ses rêves de qualification. 22es de la saison régulière alors que se profilent désormais trois matchs contre Galatasaray et surtout le Real Madrid et la Juventus Turin, les partenaires de Paul Pogba – resté sur le banc après ses premières minutes face aux Rouge et Noir – doivent commencer à se demander si le remplacement d’Adi Hütter par l’inexpérimenté Sébastien Pocognoli ne ressemble pas à un énorme fiasco.

Monaco : Pocognoli, une triste première depuis Thierry Henry

Débarqué le mois dernier de l’Union Saint-Gilloise, le technicien de 38 ans n’arrive pas à imposer son style. Pas aidé par les blessures, Sébastien Pocognoli n’échoue pas dans tous les domaines – le déclassement en attaque de Mika Biereth lui a permis de relancer Folarin Balogun encore buteur contre Paphos – mais son équipe manque de caractère et fait preuve d’une inconstance inquiétante. Encore ce mercredi face aux Chypriotes, les Monégasques n’ont pas réussi à tuer définitivement le match à 2-1.

Le bilan comptable de Sébastien Pocognoli tourne au désastre. En 6 matchs de Ligue 1, Monaco n’a pris sous ses ordres que 1,17 point par match contre une moyenne de 1,86 point sous l’ère Adi Hütter, cette saison. Toutes compétitions confondues, le Belge n’a décroché que 3 victoires en 9 rencontres soit une moyenne de 1,33 point par match. Aucun entraîneur de l’ASM n’avait fait pire que lui depuis un certain Thierry Henry et les supporters monégasques se souviennent encore du passage raté du champion du monde 1998.

À peine nommé, Sébastien Pocognoli peut-il déjà prendre la porte ? Difficile de croire que l’AS Monaco se sépare de lui aussi rapidement alors que se profile un choc en Ligue 1 contre le Paris Saint-Germain, samedi à Louis-II. Mais à ce rythme, la prochaine trêve hivernale pourrait permettre aux Monégasques de changer encore leurs plans.