Mercato – Plus qu’un rêve, comment Aston Villa s’est invité dans la course au titre en Premier League
On n’arrête plus Aston Villa. Vainqueurs renversants de Chelsea à Stamford Bridge (2-1), les joueurs d’Unai Emery ont signé une 11e victoire consécutive toutes compétitions confondues. Et si cette saison 2025-2026 était celle de la consécration pour les Villans ?
Mené à la pause, Aston Villa a renversé ce samedi Chelsea à Stamford Bridge sur un doublé d’Ollie Watkins (2-1), à l’occasion de la 18e journée de Premier League. Une nouvelle victoire dans un match au sommet, après les récents succès contre Arsenal et Manchester United sur le même score, la 8e de rang en championnat et même la 11e toutes compétitions confondues pour les hommes d’Unai Emery. Du jamais vu à Villa Park depuis 1914 ! Egalement vainqueur de ses trois derniers matchs de Ligue Europa, Aston Villa n’a plus connu la défaite depuis le 1er novembre à Liverpool (0-2).
Au sortir de ce 18e acte, Aston Villa conforte sa troisième place du classement à seulement une longueur de Manchester City et trois unités d’Arsenal. Un rythme de sénateur au point que les partenaires d’Emiliano Martinez se prennent à rêver de décrocher leur 8e titre de champion d’Angleterre et surtout le premier depuis 1981 ?
Au cœur d’un exercice marqué par les difficultés rencontrées par les mastodontes de la Premier League en tête desquels le champion sortant Liverpool, Aston Villa s’invite dans la course. 4e et 6e des deux précédentes saisons, le club implanté à Villa Park fait preuve d’une régularité au sommet qui en fait un sérieux candidat.
Aston Villa dépense moins que le Big Five anglais
La stabilité de l’actuel effectif est à mettre au crédit du club. Malgré les fortes sollicitations de l’intersaison, peu de départs majeurs à l’exception de la belle vente de Jacob Ramsey à Newcastle et du retour de prêt de Marcus Rashford à Manchester United.
Emiliano Martinez, Amadou Onana, Youri Tielemans, Ollie Watkins… Autant de cadres restés fidèles à Aston Villa alors que certains ont eu la possibilité de changer d’air après tant de services rendus. Stabilité d’un groupe moins renouvelé que les autres et stabilité sur le banc. Nommé en novembre 2022, Unai Emery a dépassé la barre des 150 matchs dirigés et été récompensé par une prolongation jusqu’en juin 2029.
Sans parler d’un exploit aussi retentissant que le sacre de Leicester City en 2016, Aston Villa ferait sensation en devançant ses rivaux plus dépensiers que lui sur le marché des transferts. Depuis la venue de l’ancien coach du Paris Saint-Germain, les Villans ont dépensé deux fois moins d’argent que la concurrence : un peu plus de 450 M€ de dépenses depuis 2022 alors que dans le même temps, Arsenal, Liverpool, Manchester City, Manchester United et Chelsea ont déboursé au moins 800 M€ chacun. Et même plus de 1,50 milliard d’euros de transactions dans le sens des arrivées pour les Blues.
Dépenser sans compter n’est pas gage de réussite. Manchester City a attendu des lustres avant de gagner sa première Ligue des champions, Arsenal se cherche toujours son premier titre de champion d’Angleterre depuis 2004, Manchester United ne dispute même plus la C1, Liverpool peine cette saison malgré son mercato d’été XXL… Sans rester totalement inactif sur le marché, Aston Villa a bien moins la folie des grandeurs que ses rivaux et la surprise d’une première place finale serait d’autant plus grande.