Entré en négociations exclusives pour devenir l’actionnaire majoritaire de l’Olympique Lyonnais, John Textor n’a pas tardé à dégainer quelques piques bien senties. Les premiers visés ? Le PSG et Manchester City, dont le fonctionnement en tant que « club-État » dérange le nouvel homme fort lyonnais.

Dans une interview accordée à CBS Sport, Textor s’est penché sur sa conception de l’écosystème du ballon rond. « Mon plan en termes de football est de créer un écosystème de clubs coopératifs de premier plan qui bénéficieront du partage d'une empreinte mondiale d'identification des talents.», a d’abord déclaré l’investisseur de 56 ans, propriétaire des clubs de Botafogo au Brésil et de Molenbeek en Belgique, et actionnaire au sein de Crystal Palace en Premier League.

Par la suite, l’Américain s’est montré plus abrupt au moment de souligner ce qui est, selon lui, le fléau du football mondial des clubs et dont le PSG ainsi que Manchester City seraient les grands responsables : « Je continue à craindre la domination concurrentielle des clubs-États et d'autres clubs riches, qui est préjudiciable à l'ensemble du paysage footballistique des clubs axés sur la communauté, j'espère simplement démontrer que des approches alternatives de la compétitivité doivent être explorées et encouragées ». Pas sûr que cette sortie plaise à l’état-major parisien.

John Textor et Jean-Michel Aulas, dont l’acte de gouvernance inclus dans les négociations lui assure une place en tant que PDG pour au moins 3 saisons, tiendront une conférence de presse ce mardi à 16h.

Bosz sur la sellette ?

Bien qu’Aulas garde la main sur la gestion de l’Olympique Lyonnais, un premier choix fort pourrait cependant venir affirmer l’arrivée de Textor dans l’organigramme du club rhodanien. Il faut dire l’homme d’affaire peut se montrer radical. Lors de son arrivée à Botafogo, il n’avait pas hésité à se séparer de l’entraineur ayant ramené son équipe dans l’élite brésilienne, contre l’opinion des supporters.

Rappelons que le président historique de l’OL avait semé le doute, le mois dernier, en admettant que le futur de Peter Bosz pouvait être conditionné à l’arrivée de nouveaux investisseurs. Quoi qu'il arrive, les prochaines semaines s'annoncent agitées dans la capitale des Gaules.