Robben – Sneijder : Royal ex-Real
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Demain soir sera connue l'affiche de la finale 2010 de la merveilleuse coupe aux grandes oreilles. Elle se déroulera le 22 mai prochain, au stade Santiago Bernabeu… sans le Real Madrid. Pour autant, deux joueurs pourraient revenir fouler cette pelouse quelque mois seulement après l'avoir quitté non sans regrets: Arjen Robben et Wesley Sneijder.
Pour le Real Madrid, tous les espoirs sont tournés aujourd'hui dans le petit point de retard qu'ils ont encore, à quatre journées de la fin de la Liga, sur le FC Barcelone. Mais si pas un supporter ne parle de lot de consolation, et ne veut plus qu'espérer en ce trophée pour jubiler à la gloire des “Galactiques 2”, les observateurs européens, et les spectateurs qui ont un peu de mémoire gardent tout de même à l'esprit que c'est loin de la situation espérée – et fièrement annoncée – il y a quelques mois pour les Merengues.
Car c'est un fait: ce soir et demain se joueront les 1/2 finales retour de la ligue des champions, et cela sera sans compter sur l'équipe la plus chère du monde. Eliminée par la petite porte, par une équipe lyonnaise d'un budget très inférieur, et à laquelle elle a subtilisé -certes pour une très coquette somme- son joueur phare à l'intersaison, elle n'a en effet pas ou peu brillé là où elle avait promis l'idylle à ses supporters donnant rendez vous à Barnabeu, dans son antre, pour le sacre suprême.
Et si le pire des cas de figure serait d'y voir un historique doublé européen réalisé par l'ennemi catalan, un sacre lyonnais ou des deux autres laissera aussi, à n'en pas douter, un goût amer en bouche. Car l'Inter Milan et le Bayern Munich ont cette saison un point commun: porter dans leurs rangs l'un des (nombreux) indésirables madrilènes de l'été dernier, et d'en être bien heureux.
Qu'il s'agisse de Wesley Sneijder d'un côté ou d'Arjen Robben de l'autre, les deux internationaux Oranje, ont incontestablement apporté une sacrée plus value cette saison au sein de leur nouvelle équipe.
Evidemment l'exemple de Robben est le plus parlant. A son compteur, 14 buts et 6 passes décisives en Bundesliga, mais également 4 réalisations en Ligue des Champions. Parmi elles, une magique reprise de volée à Old Traford, en quart de finale retour qui crucifia, à un quart d'heure de la fin, les Red Devils et Alex Ferguson au début de ce mois d'avril, envoyant les bavarois dans le dernier carré.
La meilleure saison de la carrière d'un joueur plus que doué techniquement, explosif et imprévisible. Une revanche également pour “l'homme de verre”, qui n'a pas toujours été épargné par les coups du sort et les coups durs. Et qui souhaitait rester au Real, pour s'y imposer. Les dirigeants en ont décidé autrement.
D'un autre côté du carré magique, plus au sud, se trouve un autre “ex-indésirable” aujourd'hui à la fête. Wesley Sneijder, à peine quelques mois après son arrivée dans les rangs intéristes, fait les beau jours de Giuseppe Meazza. Meilleur passeur de la Champions League (5 passes décisives), il fait merveille avec ses frappes, passes et coup de pieds arrêtés d'une précision d'horloger suisse. Il distille le jeu, devenu une pièce maitresse de l'échiquier de Mourinho. Et a déjà marqué presque autant de fois avec l'Inter qu'avec le Real… en deux ans.
Jérémy Toulalan déclarait récemment à propos du premier: “A part Messi, il n'y a aucun meilleur joueur offensif”. Nul doute en tout cas que si le Real Madrid a réussi à se débarrasser d'eux, récupérant près de 40 millions d'euros dans l'affaire (bien loin des 63 déboursés pour les faire venir), cela est bien peu comparé à la plus value que les deux stars néerlandaises offrent à leurs hôtes nouveaux.
Les uns sont en 1/2 finale de C1, les autres les accueilleront peut être à Santiago Bernabeu dans quelques semaines pour les voir jouer et pourquoi pas, triompher. Royal, l'ex Real…