Ronaldo, le symbole de la folie spéculative de City ?

A l’approche du mercato estival, tout le monde se demande jusqu’où va aller la folie spéculative de Manchester City. Il y a deux jours, le Daily Mirror indiquait que les Citizens seraient prêts à mettre 180 millions d’euros sur la table pour l’attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo.

Cristiano Ronaldo

Cette somme prête à sourire car tout le monde sait que l’international portugais n’a aucune chance de quitter la Casa Blanca (le démenti officiel de City l’atteste…) lors du prochain mercato et qu’en plus de cela il a joué pour le rival héréditaire de Manchester City : Manchester United entre 2003 et 2009. Mais à y regarder de plus près, cette rumeur reflète bien la politique ultra-dépensière qui est en vigueur au sein du club mancunien depuis l’arrivée fracassante du Cheikh Mansour lors du mois de septembre 2008. Lors de la saison 2009/2010, l’homme d’affaires issu des Emirats Arabes Unis avait fait sauter la banque lors des deux marchés des transferts (été/hiver). Au total, il avait déboursé plus de 114 millions d’euros pour recruter Gareth Barry, Joleon Lescott, Kolo Touré, Roque Santa Cruz et Emmanuel Adebayor. Comme si cela ne suffisait pas, ce mécène dont la fortune avoisine les 40 milliards d’euros (!) a remis le couvert au cours de cet exercice 2010/2011.

Si on prend en compte tous les transferts payants, il a trouvé le moyen de dépenser 181,5 millions d’euros pour s’offrir Aleksandar Kolarov, Jerome Boateng, Yaya Touré, James Milner, David Silva, Mario Balotelli et Edin Dzeko. On dit souvent que les clubs français sont incapables de concurrencer sérieusement les écuries étrangères. Mais que peuvent faire l’Olympique Lyonnais (budget prévisionnel : 150 millions d’euros), l’Olympique de Marseille (140 millions) ou encore le Paris Saint-Germain (80 millions) face à ces pétrodollars ? Pas grand chose, sinon tenter de rivaliser avec leurs moyens limités… Beaucoup d’observateurs considèrent que le président de l’UEFA, Michel Platini, fait du bon travail… mais on attend toujours la création de sa fameuse DNCG européenne. Cette dernière permettrait de réguler les finances des clubs car en marge de ses dépenses astronomiques, le board de Manchester City accumule des dettes qui avoisinent le seuil de 200 millions d’euros.

La déraison conduira au néant

Même si ce déséquilibre financier va inexorablement encore accroître l’écart entre les grands et les petits, on peut quand même remarquer que Manchester City n’a gagné qu’une FA Cup depuis trois ans ce qui est ridicule à la vue des sommes dépensées. Certes, l’équipe de Roberto Mancini a réussi à obtenir un ticket pour la prochaine édition de la Ligue des champions mais à quel prix ? La majorité des supporters sont contents de voir débarquer des stars car cela permettra, à court ou moyen terme, de concurrencer sérieusement Manchester United, Chelsea ou Arsenal pour le titre de champion d’Angleterre. Mais au final, c’est l’âme du football anglais qui va s’envoler pour de bon au fil des années. La passion du football est avant tout liée aux hommes (joueurs, entraîneurs, supporters…) et lorsque les poules aux oeufs d’or auront décidé de partir en laissant des clubs en faillite, il ne faudra pas venir pleurer dans les chaumières de la Fédération anglaise…

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