Au terme d'un match incroyable, Lyon et le Paris Saint-Germain ont partagé les points (4-4), ce samedi, lors du choc de la 25e journée de L1. Le club de la capitale, mené au score, est allé chercher ce nul au bout du temps additionnel, avec un but dans les dernières secondes. Paris perd néanmoins le fauteuil de leader au profit de Montpellier.

Quel match ! Le PSG est revenu de loin. De très loin. Pas de quoi toutefois conserver les commandes du championnat. Mais plus que la perte du statut de leader, sûr que les joueurs de la capitale souligneront l'état d'esprit affiché dans un match qui semblait tendre les bras à Lyon. Car les regrets seront bien du côté de l'Olympique Lyonnais ce samedi. Pour essayer de rebooster sa formation après les deux derniers nuls devant Nice et Montpellier, Carlo Ancelotti avait pourtant changé son fusil d'épaule. Au revoir le 4-3-2-1 et surtout Kevin Gameiro, laissé sur le banc au profit de Guillaume Hoarau en pointe. Pastore accompagnait le Réunionnais aux avant-postes, dans un système qui ressemblait à un 4-4-2. Un pari que l'on pensait gagnant dans un premier temps. Hoarau, justement, reprenait à ras de terre un coup franc de Ménez suite à une jolie combinaison pour ouvrir le score (0-1, 21e).

Un but loin d'être illogique, tant le PSG paraissait gérer les débats contre de pâles Lyonnais. Lloris avait ainsi déjà dû s'imposer devant Pastore (18ème), avant d'de nouveau s'employer sur un coup franc puissant d'Alex (31e). Hoarau ratait de son côté la balle de break (19e). Mais soudain, la machine s'enraya. La faute à des Lyonnais qui commençaient enfin à sortir de leur torpeur, à l'image de Briand, qui mettait à contribution Sirigu (30e). Gomis allait concrétiser ce réveil en ramenant les deux égalités à égalité. Complètement oublié par la défense et couvert par… Hoarau, l'international tricolore plaçait une reprise de volée imparable, de près, suite à un centre de Källström (1-1, 34e). Un but qui relaçait totalement l'OL et récompensait Gomis, joueur offensif le plus en vue pour les locaux.

Le PSG revient du néant


Le festival lyonnais pouvait commencer. Dans le même temps, sur un contre fulgurant, Lisandro reprenait parfaitement un centre de Bastos pour donner l'avantage à l'OL (2-1, 36e). Assommé, le PSG allait sombrer sur un éclair de génie de Bastos. Sur un corner mal dégagé, le Brésilien tentait une improbable reprise de volée qui laissait pantois Sirigu, impuissant sur le coup (3-1, 40e). Juste avant la mi-temps, le PSG profitait d'un petit coup de main de Gonalons pour se relancer. Suite à une faute du milieu de terrain lyonnais, Nenê se faisait justice tout seul sur penalty pour réduire l'écart peu avant la pause (3-2, 45e+2). On imaginait alors un second acte tout aussi fou que le 1er, avec des Parisiens qui allaient pousser et des Lyonnais tentaient de contrer. Un but rapide de Briand, de la tête, sur un corner de Bastos, venait balayer ce scénario (4-2, 58e). Ne baissant pas les bras, les Parisiens tentaient le tout pour le tout. Bien décalé par Hoarau dans la surface, Ceara, à peine entré en jeu, entretenait l'espoir en trompant Lloris d'une frappe croisée (73e, 4-3).

Dans une fin de match toute aussi folle que le reste de la partie, le PSG gâchait plusieurs munitions. Nenê trouvait Lloris sur sa route (81e). Puis le gardien de la sélection française s'interposait devant Motta et voyait Bodmer, libre de tout marquage, rater sa reprise de près (86e). Lyon pensait tenir ce précieux succès après deux revers de suite. C'était sans compter sur des Parisiens qui allaient finalement arracher le nul dans les derniers instants. Hoarau s'arrachait dans la surface pour tromper Lloris au bout du temps additionnel (4-4, 90e+4) ! Un scénario improbable qui laissera des regrets aux Lyonnais, qui ratent l'occasion de revenir à trois points du podium. Le PSG, pour sa part, laisse la 1ère place à Montpellier. Carlo Ancelotti n'a toujours pas connu la défaite sur le banc du Paris Saint-Germain. Sûr que le coach transalpin espère dorénavant que son équipe affichera le même état d'esprit qu'au Stade de Gerland pour tenter de récupérer le fauteuil de leader désormais.