Surclassé au match aller à San Siro (4-0), Arsenal n’a pratiquement pas la moindre chance de faire son retard lors du 8e de finale retour de Ligue des champions qu’il dispute ce mardi soir (20h45) à domicile face au Milan AC. Statistiquement déjà éliminés, Arsène Wenger et ses Gunners refusent pourtant de ne pas y croire.

Arsène Wenger

Statistiquement, Arsenal est d’ores et déjà éliminé de la Ligue des champions. Battus sur le score sans appel de 4-0 à San Siro il y a trois semaines, les Gunners ont dit adieu à la C1 dès le match aller des huitièmes de finale, si on en croit l’histoire de la compétition. En effet, jamais une équipe battue sur ce score précis n’est parvenue à renverser la situation lors d’un match retour, et il paraît peu probable que le club londonien soit le premier à réussir cet exploit. Si l’on s’en réfère au match en Lombardie, la différence de niveau entre les deux équipes est flagrante, et n’a pas pu être comblée, et même complètement inversée, en si peu de temps. Presque favori de son déplacement à l’Emirates Stadium, le club rossonero est sûr de sa force, de l’écart acquis au match aller, tandis qu’Arsenal a sur les épaules la pression du miracle obligatoire.

Mais bien que tous les éléments soient contre Arsenal, Arsène Wenger et ses joueurs refusent de se voir déjà éliminés. Tant qu’il y a une chance, les Gunners comptent bien la jouer à fond, et parviennent à se trouver quelques motifs d’espoir. La forme incroyable dans laquelle se trouve Robin van Persie en est un énorme, l’attaquant néerlandais venant de marquer trois buts en deux matchs de Premier League, depuis la déconvenue de Milan. Le manager alsacien compte également sur un Bacary Sagna qui semble avoir retrouvé tous ses moyens après sa longue blessure, et s’est offert une belle passe décisive samedi, lors du choc en Championnat face à Liverpool, après avoir sonné la révolte des siens avec un but de la tête dans le derby contre Tottenham, une semaine plus tôt.

Pour Wenger, la pelouse de l’Emirates est elle aussi un détail qui peut jouer en faveur de sa formation. “Vous pouvez dire à Milan que mardi, nous jouerons sur un terrain de foot. Un vrai terrain de foot. Le terrain à San Siro n’était pas à la hauteur des standards d’un club comme Milan”, a déclaré l’Alsacien ce lundi, pour rappeler que le “champ de patate” qui avait accueilli les deux équipes au match aller en Italie avait clairement désavantagé les Londoniens, au jeu bien plus rapide et fait de multiples passes à terre, que celui des Rossoneri. Pas sûr toutefois que le pré et Van Persie suffisent à des Gunners qui doivent l’emporter 4-0 pour décrocher une prolongation, ou plus pour passer directement. Car en face, Zlatan Ibrahimovic n’est pas en méforme lui non plus, pour preuve son triplé inscrit samedi soir à Palerme. Le Suédois compte bien en marquer au moins un à Londres, et ainsi clore les débats.