Sale soirée pour l’Olympique de Marseille qui a perdu, en match en retard de la 23e journée de Ligue 1, sur le terrain d’Evian-Thonon-Galliard (2-0). Jérôme Leroy, ancien de la maison, a été le bourreau d’Olympiens qui ont certainement dit adieux à la Ligue des champions.

Didier Deschamps

La goutte d’eau qui va faire déborder le vase marseillais. En apnée depuis quelques semaines, notamment après les deux contre-performances contre Brest (1-0) et Toulouse (0-1), l’OM avait l’opportunité de se donner de l’air, et surtout de se relancer dans la course à la C1 en cas de succès lors de ce match en retard. Mais, au lieu de cela, Marseille a littéralement coulé à Annecy contre une formation haut savoyarde qui a pu compter sur Jérôme Leroy, neige éternelle de la Ligue 1.

Leroy voit double

Privé des bouées de sauvetage Rémy, Valbuena et Mbia, D. Deschamps alignait un 4-2-3-1 avec Jordan Ayew en pointe, préféré à Brandao, alors que Rod Fanni, excellent à Brest et Toulouse, occupait le flanc droit. Et le Martégal était le 1er à se mettre en lumière d’un bon centre, obligeant Andersen à sortir à l’emporte-pièce. Cheyrou, qui avait suivi, tentait sa chance d’une puissante demi-volée mais celle-ci passait au-dessus de la barre du portier d’Evian (sixième). Plus présents dans l’impact physique, les Marseillais pressaient haut les Hauts-Savoyards et se procuraient quelques occasions, à l’image de Jérémy Morel qui manquait de peu son face à face (14e).

Et tandis que l’Olympique de Marseille semblait tenir le match par le bon bout, Jérôme Leroy se rappelait au bon souvenir de son ancien club de la plus belle des manières. Le vétéran de l’ETG, 37 ans, sur un service de Sagbo, réussissait un amour de lob qui laissait Mandanda de marbre (16e, 1-0). Leroy, titulaire pour la première fois depuis 4 mois, inscrivait un nouveau but cette année face à un ancien club, après le PSG. Une véritable cure de jouvence pour ce baroudeur du football hexagonal qui s’offrait même le luxe d’inscrire un doublé six minutes plus tard. Sur un superbe centre de Bérigaud, Sagbo remettait le cuir sur Leroy, en position de hors-jeu d’un bon mètre, qui s’y mettait à deux fois pour tromper Mandanda (22e, 2-0).

l’OM touché, coulé

Marseille, la tête sous l’eau, ne parvenait pas à réagir, se faisant à son tour bousculer par une formation de l’ETG en pleine confiance. Malgré quinze premières minutes à sens unique, les hommes de Deschamps regagnaient les vestiaires la tête basse, la faute à un Jérôme Leroy brillant. Et le retour des 22 acteurs voyaient des Marseillais entreprenants, mais qui se heurtaient à une défense d’Evian Thonon Gaillard très compacte et qui jouait bas, profitant des contre-attaques pour mettre au supplice l’arrière-garde olympienne. Sur un coup franc surpuissant de Dja Djedje, Steve Mandanda devait sortir le grand jeu pour éviter de voir l’OM couler définitivement dans la partie (50e).

Touché, Marseille était à deux doigts de couler après un contact plus que limite dans la surface entre Nkoulou et Sagbo qui aurait dû se convertir par un penalty pour le club promu (55e). Grâce à un Leroy jouant les rôles de plaque tournante dans l’entrejeu, Evian gérait son avantage avec beaucoup d’aisance et s’offrait même l’occasion de plier définitivement la rencontre à quelques reprises mais la défense marseillaise tentait de stopper, tant bien que mal, l’hémorragie.

L’entraîneur de l’ETG Pablo Correa, qui restait sur 5 défaites face à D. Deschamps, se payait même le luxe d’offrir un standing ovation à Jérôme Leroy, remplacé par l’autre dinosaure du club, Cédric Barbosa, 36 ans (66e). La rencontre s’enfonçait tout doucement dans un faux rythme, Évian validant ainsi son excellent résultat, l’OM sombrant un peu plus dans l’abysse. Avec ce résultat, Marseille stagne à la 8ème place, à huit points du 3ème, Lille. Un écart qu’il sera bien difficile à rattraper…