Arsenal était proche de l’exploit !
Dans un match dantesque, Arsenal s’est imposé en 8èmes de finale retour de la Ligue des champions contre le Milan AC (3-0) mais est finalement éliminé, la faute lors de leur 1ère confrontation (4-0). Menant 3-0 à la pause, les Canonniers des Gunners auront tout tenté, en vain.

Gervinho n’était pas loin de dire vrai, lorsqu’il prophétisait que “tout pouvait se passer dans le football“. Malgré un déficit de quatre buts à rattraper contre un Milan AC au zénith en championnat d’Italie., Arsenal s’est donné le droit d’y croire, prenant tous les risques possibles sur son terrain pour créer un véritable exploit. Et les 65 000 spectateurs présents à l’Emirates Stadium ce soir ont failli assister à un grand moment de l’histoire de la C1.
Arsenal se donne le droit d’y croire
Arsène Wenger décidait de jouer son va-tout en titularisant Van Persie, Theo Walcott, Alex Oxlade-Chamberlain et Gervinho, le tout soutenu par Tomas Rosicky. Pour sa part, Massimiliano Allegri n’était pas à plaindre non plus avec un du Zlatan Ibrahimovic ‘ Stephan El Shaarawy, Robinho jouant au poste de tetraquista. Si la composition ultra offensive de Wenger attirait le scepticisme, ses joueurs lui donnaient raison dès l’entame du match, avec un but précoce signé Laurent Koscielny. Sur un corner tiré par Van Persie, le Français se faisait pardonner de son CSC à Liverpool, en propulsant le cuir dans le but d’Abbiati, battu (1-0, sixième). La furia d’Arsenal était lancée et Van Persie obligeait Abbiati à un nouvel arrêt (neuvième). Le Batave, à l’entrée de la surface, faisait briller une nouvelle fois le portier rossonero (18ème).
Et force de mettre la pression, Arsenal doublait la mise par l’intermédiaire d’un revenant, Tomas Rosicky. Sur un déboulé de Theo Walcott, le Tchèque suivait et envoyait une frappe vicieuse dans le petit fil (2-0, 26e). Aussi incroyable soit-il, le club du Nord de Londres inversait littéralement la tendance. Dr Jekyll à San Siro, les Canonniers d’Arsenal étrennaient le visage de Mister Hyde à l’Emirates et se permettaient même de revenir à un but, par le biais de l’inéluctable Van Persie. A la suite d’un superbe déboulé d’Oxlade-Chamberlain, le jeune Algérien Mesbah commettait l’irréparable en fauchant l’Anglais. Le Batave ne tremblait pas et redonnait un peu plus l’espoir à tout un peuple (43e, 3-0). A la pause, Arsenal avait fait le plus dur face à des Milanais bien décevants, à mille lieues de ce qu’ils avaient pu montrer à l’aller.
Milan plie mais ne rompt pas
Le second acte repartait sur des bases similaires, avec néanmoins un Milan AC jouant plus haut et se montrant plus dangereux offensivement, à l’image d’un Ibrahimovic qui était à deux doigts de tromper Szczesny, mais ce dernier sortait dans ses pieds (51e). Les joueurs de Massimiliano Allegri se faisaient plus pressants mais ne parvenait pas à marquer ce but si important qui leur assurerait quasiment la qualification. A contrario, Arsenal avait l’occasion d’inscrire le 4ème but synonyme de prolongations mais Abbiati, en transe, sortait le grand jeu et s’interposait, d’abord sur la frappe de Gervinho contrée par Mexès, puis sur le ballon piqué de Van Persie (58e). Le match redevenait fou et Szczesny, d’un dégagement complètement raté, offrait l’opportunité à Ibrahimovic de plier l’affaire, mais le Suédois manquait le coche (62e). Le match ne tenait qu’à un fil et les deux formations étaient proches de la rupture.
Arsène Wenger lançait sa dernière arme offensive dans la bataille avec Marouane Chamakh en lieu et place du jeune Chamberlain. Mais, revers de la médaille, les Gunners prenaient des contre-attaques de plein fouet et Milan était tout proche de marquer, mais Nocerino voyait sa déviation atterrir par bonheur, pour les fans anglais, dans les pieds de Szczesny (76e). Plus les minutes s’égrenaient et plus Arsenal voyait ses chances d’accrocher une hypothétique prolongation s’amenuiser. Mais l’AC Milan, aussi décevant soit-il en première période, a tenu jusqu’au bout, fort d’une expérience dans ce genre de situation. Arsenal aura au moins combattu jusqu’au bout, se refusant de rendre les armes. Et rien que pour ça, cette rencontre aura rempli pleinement son office, pour les amoureux du ballon rond.