Arsenal accueille Newcastle ce lundi soir (21h00), en conclusion de la 28e journée du championnat anglais, pour un véritable choc de la saison. Ce match entre anciens et nouveaux “Frenchies” est aussi un virage déterminant pour une future qualification en Ligue des Champions, voire pour une place finale sur le podium du championnat d’Angleterre. Il met aussi aux prises deux équipes dont les dernières confrontations ont été marquantes.

Gervinho

Arsenal – Newcastle, ce n’est pas un duel comme les autres. S’il n’existe pas de rivalité historiquement haineuse entre les deux équipes, comme il peut y en avoir entre Arsenal et Tottenham ou entre Manchester et Liverpool par exemple, les derniers affrontements entre Gunners et Magpies ont tout de même écrit les premières lignes d’une histoire partie pour durer. La saison passée, pour le retour de Newcastle dans le championnat anglais après une année au purgatoire que représente le Championship pour de telles écuries, le match à l’Emirates Stadium s’était soldé sur une rencontre gagnée (0-1) des joueurs du Nord de l’Angleterre. Puis il y avait eu le fameux 4-4 de Saint James’ Park, qui avait vu l’écroulement des Gunners en seconde période alors qu’ils menaient 0-4 à la pause.

De ces deux confrontations, ainsi que du match d’ouverture de cette année 2011-2012 qui avait débouché sur un 0-0 décevant pour Arsenal à Newcastle, après lequel les Canonniers d’Arsenal avait enchaîné sur deux défaites de taille, on se souvient surtout de la tension entre les deux formations par rapport à un homme : Joey Barton. Hyper violent face aux Gunners, le milieu anglais avait été ménagé par l’arbitrage à Saint James’ Park l’an dernier, et était parvenu à faire exclure un Abou Diaby sorti de ses gonds après un tacle assassin de l’international britannique. Bis repetita cette année en ouverture, avec de nouveaux mauvais gestes, et un carton rouge pour … Gervinho. Heureusement pour les Canonniers d’Arsenal, Barton n’est plus là aujourd’hui, et ne viendra pas menacer l’intégrité physique des Londoniens ce lundi soir.

Barton est parti, la concurrence sportive est arrivée

Si la dimension haineuse, notamment due à Barton, a perdu de son ampleur, la dimension sportive a elle bien grandi. Car si Newcastle avait particulièrement gêné Arsenal l’an passé dans leurs confrontations directes, les Toons n’avaient terminé que 12e du championnat anglais, loin derrière Arsenal 4ème. Cette saison, la donne est bien différente, puisque les deux formations sont au coude à coude au niveau des places européennes, et plus particulièrement dans la course à la Ligue des champions. A l’Emirates ce lundi, Arsenal a l’occasion de faire coup triple : reléguer Newcastle à 8 points et ainsi quasiment s’assurer de ne plus les revoir d’ici la fin de la saison, reprendre trois points d’avance sur Chelsea, son concurrent le plus sérieux pour la quatrième place, et surtout revenir à une toute petite longueur des Spurs (3ème), qui s’est de nouveau incliné ce week-end.

“Il va déjà falloir se méfier de cette équipe de Newcastle, et gagner ce match pour s’échapper un peu de Chelsea et se rapprocher de Tottenham“, confirme Gervinho, l’ailier ivoirien arrivé du Lille OSC l’été dernier. “Nous voulons jouer la Ligue des champions, reprend Arsène Wenger. Au pire, je veux la 3ème place. Elle est aujourd’hui en possession des Spurs mais tout va dépendre de la régularité. Ils ont des matchs compliqués, et nous aussi.” La réception des hommes d’Alan Pardew fait assurément partie de ces matchs compliqués, avec une “aura française” pour couronner le tout. Les Gunners ont été les Frenchies d’hier, à l’époque des Henry, Pirès, Vieira, Petit, Wiltord et autres, les Toons sont les Frenchies d’aujourd’hui, avec Cabaye, Ben Arfa, Marveaux, et les anciens pensionnaires de Ligue 1 que sont Papiss Cissé et Demba Ba. Avec tout de même Koscielny et Sagna du côté londonien, Laurent Blanc aurait tout intérêt à ne pas manquer la rencontre.