Quevilly fait sombrer l’OM
L'Olympique de Marseille s'est incliné contre Quevilly à l'occasion des quarts de finale de la Coupe de France (3-2, a-p). Mené par trois fois au score, l'OM avait su trouver les ressources pour revenir. Mais c'était sans compter sur la volonté de pensionnaires de National totalement déchainés. Grâce à ce succès, les Normands accèdent aux demi-finales de cette compétition. Avec sept défaites consécutives, l'OM est au fond du gouffre.
Après six défaites consécutives toutes compétitions confondues, l'OM n'a plus le droit à l'erreur contre Quevilly, modeste pensionnaire de National, dans le cadre des quarts de finale de la Coupe de France. Comme s'ils ne se rendait pas compte du pétrin dans lequel ils se sont eux-mêmes mis, les Marseillais entament le match tranquillement, sans se presser. Peut-être sous-estimaient-ils les joueurs de Quevilly' Sans complexes, les Normands affichent clairement leur envie de jouer au sol, de rivaliser par le jeu. Stratégie payante puisque après six minutes de jeu, Valéro trompe Bracigliano d'une reprise de volée du gauche sur un coup-franc dévié de la tête par l'un de ses partenaires. Trop facile, l'OM est cueilli à froid. Pourtant menés, les Olympiens ne réagissent même pas, ce qui rend fou de rage un Didier Deschamps en furie sur son banc. Clairement dépassé, Marseille est même tout près de rompre sur un contre fulgurant mené par Valéro. Malin et expérimenté, Diawara évite le pire pour son équipe et parvient à dégager son but. Durant la première période, les Olympiens n'auront eu qu'une véritable occasion franche, anecdotique puisqu'il s'agit en fait d'un centre détourné de Fanni qui oblige Coulibaly à un arrêt réflexe sur sa ligne (40e). Que de pauvreté du côté Marseillais !
Malgré l'entrée en jeu d'André Ayew, l'OM reprend le match de la même manière après la pause. Le scénario est d'ailleurs quasiment le même puisque s'il avait été un peu plus précis, Colinet aurait trouvé la faille sur une astucieuse déviation de la tête sur un coup-franc. Enfin réveillés, les Olympiens se créent quelques occasions. Gignac (54e) et A.Ayew (56e) sont les premiers à s'activer pour égaliser. Acculés sur leur but, les joueurs de Quevilly procèdent par contre uniquement, mais l'OM assure et parvient toujours à se dégager sereinement. Au fil que les minutes passent, rien ne semble pourtant présager un éventuel retour des Marseillais. Au contraire, par trois fois les Normands ont l'occasion d'aggraver le score mais Capelle (71e et 73e) et Valéro (78e) n'y parviennent pas. Rentré en jeu vingt minutes plus tôt, Rémy égalise finalement sur une remise de la tête d'A.Ayew (85e). C'est très cruel pour les pensionnaires de National qui parviennent tout de même à bout de force à accrocher la prolongation.
Aussi dingue que les 90 premières minutes, les trente supplémentaires vont rapidement s'enflammer. Comme en début de rencontre, Quevilly trouve l'ouverture grâce à Ayina. L'attaquant normand, esseulé au deuxième poteau bat le portier olympien de près. La joie ne sera pourtant que de courte durée puisque sur l'engagement, Rémy égalise suite à un long ballon remisé par A.Ayew. Déjà improbable, le scénario du match va devenir encore plus fou puisque les Jaunes vont une nouvelle fois prendre l'avantage. A la suite d'un coup-franc, Bracigliano s'empare du cuir mais le relâche dans les pieds d'Ayina, qui n'a plus qu'à le pousser au fond. L'OM est à terre. Il va même sombrer un peu plus au fond du trou lorsque l'arbitre va siffler la fin de ce match incroyable. Avec sept défaites de suite, Marseille est dans le vide. Pathétiques, les hommes de Didier Deschamps ne méritaient pas mieux. En face, Quevilly a réalisé le match parfait. Chapeau aux Normands qui accèdent donc aux demi-finales.
Etienne Andurand