Le PSG s’enfonce dans le doute
Le PSG est allé s'incliner sur la pelouse de Nancy (2-1), ce samedi, lors de la 30e journée de Ligue 1. Apathiques en première mi-temps, les Parisiens, logiquement menés à la pause après un but de Traoré (18e) ont relevé la tête et égalisé, grâce à Sissoko (49e). Mais l'équipe de Carlo Ancelotti, largement remaniée, a fini par s'incliner sur un ultime but de Mollo (88e) et rate l'occasion de reprendre les rênes de la Ligue 1, tout en s'enfonçant doucement mais sûrement dans le doute.
Ce PSG-là ne mérite rien de mieux que ce qui lui arrive ces dernières semaines. Trop irrégulier, que ce soit au niveau mental ou tout simplement dans le jeu, le club de la capitale a enchainé à Nancy (1-2) un quatrième match de suite sans succès, le troisième en championnat. Une sanction logique pour une équipe qui a encore une fois alterné le désespérant et le bon, avant de finir par craquer. Car c'est bien simple, on a vu un Paris Saint-Germain aux deux visages ce samedi en Lorraine. Décevant et énervant en première mi-temps puis séduisant et parfois emballant par la suite, le club de la capitale a joué les mister Jekyll et docteur Hyde. Pas de quoi faciliter la tâche de Carlo Ancelotti, qui avait décidé de frapper fort dans sa composition d'équipe.
Énervé par les dernières prestations de ses joueurs, le technicien parisien avait décidé de se priver de toutes ses recrues hivernales, Maxwell prenant place sur le banc et Alex et Thiago Motta en tribune, tandis que Mamadou Sakho et Nenê étaient également remplaçants au coup d'envoi. Un sacré ménage de printemps qui profitait aux revenants Zoumana Camara et Sylvain Armand notamment, tous deux titulaires au coup d'envoi. Un coup de poker loin d'être payant dans un premier temps. Sans imagination et bousculé par Nancy, Paris était tout proche de sombrer après avoir concédé l'ouverture du score, ‘uvre de Traoré, qui profitait d'une défense apathique pour placer un intelligent pointu (18e, 0-1). Pas de quoi réveiller le PSG. Bien au contraire. André Luiz trouvait la barre sur une frappe lointaine (20e), alors que Traoré mettait à contribution Sirigu (37e) et que Sané voyait sa frappe finir de peu à côté (43e).
Une égalisation vaine
Inefficace sur le plan offensif, à l'image de Pastore, peu efficace à la récupération, Paris ne se montrait dangereux que sur l'une de ses rares actions construites réussies, sans que Ménez ne parvienne à conclure (21e). Sûrement bousculés à la pause par Ancelotti, les Parisiens revenaient avec de bien meilleures intentions au retour des vestiaires. Sissoko, capitaine d'un soir, remettait rapidement les deux équipes à égalité en reprenant de la tête un centre d'Armand (48e, 1-1). Bien mieux dans le jeu, Paris accélérait et mettait la pression sur une équipe de Nancy aux abois. Mais ni Hoarau (54e, 59e), ni Armand (58e) ou Matuidi (69e) ne parvenaient à trouver la faille.
Pastore, plus en vue au fil des minutes, avait beau organiser le jeu des siens, le PSG était incapable d'inscrire ce but qui lui aurait permis de reprendre trois points d'avance sur Montpellier. Et presque contre le cours du jeu, du moins en seconde mi-temps, Nancy finissait par punir son adversaire du soir. Mollo, intenable tout au long de la soirée, s'offrait en toute fin de match une frappe peu puissante mais bien placée sur laquelle Sirigu était impuissant (88e, 1-2). Comme à l'aller, l'ASNL s'offre le scalp du PSG. Un quatrième match de suite sans victoire qui risque de faire très mal dans les têtes parisiennes. Sans jouer, Montpellier conserve son fauteuil de leader et améliore sa différence de buts sur son rival. La semaine risque d'être encore agitée du côté du club de la capitale…