Exclu TM, les confidences d’Axel N’Gando (Champion du monde U20)
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Au lendemain de la victoire historique en finale de la Coupe du monde U20, Axel N'Gando a accordé une interview exclusive à TopMercato. Le milieu de terrain offensif du Stade Rennais est revenu sur la folle aventure des Bleuets et sur ses ambitions pour l'avenir…
Axel N'Gando, toutes nos félicitations pour cette victoire en Coupe du monde. La nuit a dû être courte, qu'avez-vous fait après la victoire ?
La nuit a été assez courte, difficile de s'endormir après une telle victoire. Et puis on a profité de ces derniers instants entre nous pour rester ensemble. On a rigolé, on a chanté, on a dansé…
La France était donnée parmi les favoris avant le début de la compétition, vous avez réussi là où toutes les autres équipes de France U20 avaient échoué. C'est une grande fierté ?
C'était l'objectif avant de débuter, on était venu pour gagner. Même si on a connu des moments difficiles, on a réussi à atteindre notre objectif et on en est très fier.
Un bloc face à la Céleste
La finale contre l'Uruguay (0-0 ap, 4 tab 1) a été un peu compliquée, un match très serré avec peu d'occasions. Comment l'avez-vous vécu ? Est-ce que vous avez eu peur de la défaite ?
Je n'ai pas eu peur de la défaite car j'avais confiance en nos qualités. Après c'est vrai que l'équipe d'Uruguay était bien regroupée derrière et ne nous a pas laissé beaucoup d'espace pour développer notre jeu. Donc ça a fait un match assez fermé avec peu d'occasions et il a fallu aller jusqu'aux tirs au but mais l'essentiel, c'est qu'on ait gagné.
Vous avez joué les dernières minutes de la finale et participé à la séance des tirs au but. Qu'avez-vous ressenti au moment de frapper votre tir au but ?
J'ai fait le vide dans ma tête, je savais que c'était un penalty important. J'y suis allé en ne pensant à rien d'autre que de me concentrer sur mon tir. J'ai regardé le gardien, je l'ai un peu fixé et puis j'ai vu qu'il était parti un peu avant mon tir donc j'ai tiré de l'autre côté.
Qu'avez-vous ressenti après le dernier tir au but marqué par Dimitri Foulquier, celui du titre ?
Beaucoup de joie, parce que ça fait quand même un mois et demi qu'on est ensemble. Ca a été une compétition très, très longue et le fait qu'on en ressorte vainqueur, ça m'a particulièrement touché. Et j'étais vraiment très, très heureux qu'il ait marqué, encore plus parce que c'est lui, car on joue ensemble à Rennes.
Vu de l'extérieur, on a eu l'impression d'une équipe de France unie, soudée dans laquelle il n'y a pas de clans ni de problème entre les joueurs. Comment avez-vous vécu tous ensemble ?
C'est ce qui fait notre force, tout le monde s'entend bien dans le groupe, on est vraiment une bande de potes et c'est vrai qu'après, sur le terrain c'est plus facile, parce que chacun se défonce pour son pote.
Une montée en puissance progressive
Vous avez démarré timidement la compétition, avec notamment un nul contre les Etats-Unis (1-1), une défaite contre l'Espagne (2-1) et une 2e place de groupe. Comment avez-vous vécu ces débuts poussifs, est-ce que le groupe a douté ?
On n'a pas douté mais on était frustrés parce qu'on n'arrivait pas à reproduire ce qu'on faisait pendant les matchs de préparation. Après, en termes de points ce n'était pas non plus catastrophique puisqu'on avait quand même pris quatre points sur les deux premiers matchs. On savait qu'on pouvait faire beaucoup plus et ça s'est vu par la suite.
Qu'est-ce qui a fait que l'équipe a réussi à retrouver ses qualités à partir des 8es de finale ? Quel a été le déclic ?
Le fait qu'on joue des matchs à élimination directe, on n'avait plus droit à l'erreur. On savait qu'il fallait forcément gagner. Contre la Turquie, on a fait un gros match et ça nous a mis en confiance. Ca a été un peu le match phare dans la compétition et ça nous a beaucoup servi. Après on a reproduit des prestations un peu identiques.
S'imposer avec les Bleuets
A titre personnel, vous avez participé à cinq matchs, été titulaire contre l'Espagne. Comment avez-vous vécu ce tournoi, est-ce que vous espériez jouer plus ?
On espère toujours jouer un peu plus, mais je suis à la disposition d'une équipe et du coach et le principal c'est que l'équipe gagne. Que je sois titulaire ou pas, dès que je rentre j'essaie d'apporter ce que je peux.
Willy Sagnol a été préféré à Pierre Mankowski pour remplacer Erik Mombaerts à la tête des Espoirs. Une réaction ?
Ce n'est pas à moi de commenter ça et je n'étais même pas au courant… Maintenant, j'espère jouer avec les Espoirs. Mais pour cela il va falloir avoir du temps de jeu cette saison et essayer de m'imposer à Rennes pour continuer de jouer avec la sélection.
Franchir un cap à Rennes
Justement, quels sont vos objectifs désormais avec Rennes ?
Je vais essayer d'obtenir le maximum de temps de jeu, ce qui va me permettre de continuer ma progression et d'enchaîner les matchs pour me permettre de me sentir bien. Comme je l'ai dit, si je veux continuer en sélection, ça passera par de bonnes performances en club.
Frédéric Antonetti a quitté Rennes, remplacé par Philippe Montanier. Cela change quelque chose pour vous ?
Pour moi cela ne change rien dans la mesure où je dois m'imposer. C'est un nouveau cycle qui commence, je l'ai eu au téléphone donc je vais découvrir sa façon de travailler mais pour moi l'objectif reste le même. Pour le moment, on a surtout parlé de repos, de vacances, pour bien couper et reprendre des forces pour la saison à venir. On parlera football le moment venu, quand je reprendrai le football, le 29 juillet.