Le groupe E de la CDM 2022 a la particularité d’opposer deux anciens vainqueurs de la compétition, l’Allemagne et l’Espagne, au Japon et au Costa Rica. Présentation, analyse et calendrier coupe du monde 2022, voici tout ce qu’il faut savoir sur cette poule.
Pour commencer, une présentation équipe par équipe s’impose dans ce groupe E.
L’enjeu du Groupe E de la Coupe du monde 2022 : l’Espagne, le vrai favori ?
Lorsque l’Allemagne aborde une compétition internationale, elle se voit généralement affublée du statut de favori dans son groupe. Cette fois pourtant, l’Espagne nous semble légèrement supérieure dans cette poule E. Après ses désillusions en 2014 (élimination au premier tour en tant que tenant du titre) et 2018 (sortie par la Russie aux tirs au but en 8es de finale), la Roja sort en effet d’un Euro qui a marqué son retour au premier plan.
Malgré un retard à l’allumage en phase de groupes avec deux matchs nuls, la bande à Luis Enrique est montée en puissance : elle a éliminé la Croatie en 8es de finale (5-3 ap) puis la Suisse en quarts (1-1, 3-1 tab). Finalement, l’Espagne a été éjectée par l’Italie en demi-finales aux tirs au but (1-1, 2-4 tab) et sans avoir perdu le moindre match. Depuis, les vainqueurs de l’édition 2010 ont rarement déçu et ils ont terminé en tête de leur groupe en Ligue des Nations devant le Portugal pour se qualifier pour le Final Four.
Sur le papier, cette génération n’est pas la plus impressionnante que l’Espagne ait connu et les jeunes Pedri et Gavi commencent tout juste à faire leur trou, mais cette Roja se montre fiable, avec néanmoins quelques défauts, dont sa possession de balle parfois stérile et le manque d’efficacité d’Alvaro Morata, avant-centre titulaire un peu par défaut.
L’Allemagne en reconstruction
Arrivée en fin de cycle avec Joachim Löw, comme en atteste l’élimination en phase de groupes de l’édition 2018 puis en 8es de finale de l’Euro contre l’Angleterre (0-2), la Mannschaft est repartie de l’avant au cours de l’année écoulée sous les ordres d’Hansi Flick. Depuis l’arrivée du technicien, les Allemands n’ont en effet concédé qu’une défaite (1-0 à domicile contre la Hongrie en septembre).
Le bilan reste malgré tout mitigé puisque l’Italie et la Hongrie l’ont par exemple devancée dans son groupe en Ligue des Nations et il a fallu une bourde du gardien anglais Pope (3-3) pour empêcher les Teutons de boucler septembre sur deux défaites. Sur le point de rappeler Mats Hummels en défense et hésitant entre Timo Werner et Kai Havertz au poste d’avant-centre, l’Allemagne semble avoir encore un peu de boulot avant de retrouver les sommets.
Le Japon mal tombé
Parvenu à s’extirper de la phase de groupes une fois sur deux depuis qu’il a découvert la Coupe du monde en 1998, le Japon a conscience que la tache qui l’attend s’annonce hautement complexe cette année en raison de la présence de deux cadors dans sa poule. En 2018 déjà, les Samouraïs Bleus s’en étaient remis au classement du fair-play pour devancer le Sénégal et accompagner la Colombie en 8es de finale au sortir d’un groupe moins relevé et qui comprenait aussi la Pologne. Mais les Nippons avaient ensuite donné du fil à retordre à la Belgique en 8es en menant 2-0 avant de se faire renverser à la 94e minute (3-2) !
Depuis, les Japonais ont atteint la finale de la Coupe d’Asie en 2019 (défaite face au Qatar) puis ils se sont qualifiés pour le Mondial assez facilement en terminant 2es de leur groupe de qualification, à un petit point de l’Arabie Saoudite, mais avec 7 longueurs d’avance sur l’Australie, 3e et barragiste. Récemment, les coéquipiers du Monégasque Takumi Minamino ont mené une campagne de matchs amicaux encourageante avec des victoires contre le Paraguay (4-1) et les Etats-Unis (2-0), un nul face à l’Equateur (0-0) et une courte défaite contre le Brésil (0-1).
Le Costa Rica, dernier invité
Les Ticos ont été la 32e et dernière nation à se qualifier pour le Qatar, le 14 juin dernier, en venant à bout de la Nouvelle-Zélande (1-0) en barrage intercontinental. Avant cela, les coéquipiers du Parisien Keylor Navas avaient terminé 4e des qualifications en zone CONCACAF, devancés par le Canada, le Mexique et surtout les Etats-Unis, à la différence de buts. A l’image de leur succès contre les Américains (2-0) lors de la dernière journée, les Costa-Ricains ont prouvé qu’ils doivent être pris au sérieux.
Après leur surprenant parcours jusqu’en quarts de finale en 2014 (élimination aux tirs au but contre les Pays-Bas), les hommes de Luis Fernando Suárez ont toutefois déçu lors de la dernière édition en terminant derniers de leur groupe derrière le Brésil, la Suisse et la Serbie et avec un petit point au compteur arraché dans le temps additionnel de la dernière journée face aux Helvètes (2-2). La difficulté pour cette sélection reste aussi le faible nombre de matchs disputés contre des équipes d’autres continents avec les récents amicaux contre la Corée du Sud (2-2) et l’Ouzbékistan (2-1) qui font figure de rares exceptions.
Groupe E Coupe du monde 2022 – Leur historique au Mondial :
- Allemagne : 20e participation ; vainqueur en 1954, 1974, 1990 et 2014.
- Costa Rica : 6e participation ; quart de finale en 2014.
- Espagne : 16e participation ; vainqueur en 2010.
- Japon : 7e participation ; 8es de finale en 2002, 2010 et 2018.
Le calendrier du Groupe E de la Coupe du monde 2022
Mercredi 23 novembre
14h, Allemagne 1–2 Japon, au Khalifa International Stadium
17h, Espagne 7–0 Costa Rica, au Stade Al Thumama
Dimanche 27 novembre
11h, Japon 0–1 Costa Rica, au Stade Ahmad Bin Ali
20h, Espagne 1–1 Allemagne, au Al Bayt Stadium
Jeudi 1er décembre
20h, Costa Rica 2–4 Allemagne, au Al Bayt Stadium
20h, Japon 2–1 Espagne, au Khalifa International Stadium
Le classement du Groupe E de la Coupe du monde 2022
# | Equipe | J | V | N | D | +/- | Points |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 |
Japon |
3 | 2 | 0 | 1 | 1 | 6 |
2 |
Espagne |
3 | 1 | 1 | 1 | 6 | 4 |
3 |
Allemagne |
3 | 1 | 1 | 1 | 1 | 4 |
4 |
Costa Rica |
3 | 1 | 0 | 2 | -8 | 3 |
La star du Groupe E de la Coupe du monde 2022 : Leroy Sané
Auteur d’un début de saison prolifique avec le Bayern Munich, l’ailier de 26 ans fait partie des joueurs qui portent les espoirs allemands. Cantonné à un rôle de joker de luxe lors du dernier Euro, l’ancien Citizen est depuis parvenu à s’imposer comme titulaire sous les ordres de Flick, qui l’avait déjà dirigé en Bavière, et il a notamment marqué 4 buts lors des 6 dernières journées des qualifications, face à des adversaires toutefois modestes (Islande et Lichtenstein). Reste à réitérer ce genre de performances face aux nations plus cotées.