Auteur dimanche de propos clairement méprisants sur Zinedine Zidane, Noël Le Graët apparaît de plus en plus fragilisé à la tête de la Fédération française de football. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer son départ mais le principal intéressé s’accroche à son poste…envers et contre tous.

Noël Le Graët a forcément quelques qualités relationnelles pour être resté aussi longtemps à la tête de la FFF mais force est de constater que le dirigeant de l’instance est peut-être un peu dépassé par les évènements. En poste depuis 2011 au sommet de la Fédération, l’ancien PDG de l’En Avant Guingamp a encore prouvé dimanche qu’il était un communicant médiocre en s’attaquant à la légende du football français. “Si Zidane a tenté de me joindre ? Certainement pas, je ne l'aurais même pas pris au téléphone. Pour lui dire de chercher un autre club ? Faites-lui une émission spéciale pour qu'il trouve un club ou une sélection”, a lâché Le Graët sur RMC en réponse à la rumeur envoyant l’ancien coach du Real Madrid sur le banc des Bleus avant que Deschamps ne prolonge son contrat jusqu’en 2026.

Le Graët persiste et signe

Le président de la FFF en a même rajouté une couche. “Zidane au Brésil? Je n'en ai rien à secouer, il peut aller où il veut ! Il peut aller où il veut, dans un club… sélection, j'y crois à peine en ce qui le concerne”, a-t-il lâché. Un mépris assez déconcertant pour un homme censé être le porte-parole et le défenseur du football français. Ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions dans le milieu du football et bien au-delà et fragilisent encore un peu plus la situation du dirigeant.

Le bon moment pour partir…et pourtant !

Même s’il s’est excusé ce lundi après ses propos maladroits, Noël Le Graët apparaît aujourd’hui comme l’exemple parfait du dirigeant vieillissant, déconnecté de la réalité et doté d’un ego si démesuré qu’il s’imagine même choisir son successeur. “Avec Didier Deschamps, on a regardé quelques noms possibles pour me succéder. Mais sa motivation est intacte. Il y aura une élection pour le prochain président de la FFF, ce n'est pas une désignation. Mais on peut aider quelqu'un. Je regarderai de près. Je serai là jusqu'à la fin de l'Euro, après on verra bien”, a-t-il conclu.