L'ancien président de la Juventus, Andrea Agnelli, est toujours un grand défenseur de la Super League, dont l'avènement est nécessaire selon lui.
Le dirigeant italien de 47 ans a pris le temps d'accorder un long entretien au média néerlandais Telegraaf. Selon Andrea Agnelli, “le monopole de l'UEFA doit être brisé pour donner aux clubs un avenir financièrement stable”. L'incertitude sportive pèse trop sur les finances des clubs : “Avec une telle incertitude, il n'est pas possible, en tant que club, de prendre des décisions saines et durables à long terme”. C'est pourquoi Andrea Agnelli soutient la Super League, “un système de ligue dans le football européen de haut niveau, avec plus d'opportunités financières et sportives pour chaque club”.
L'Italien en a profité pour adresser un petit tacle à la direction de l'UEFA, qui s'oppose au projet, et de la FIFA : “N'est-ce pas étrange qu'il n'y ait qu'un seul candidat à la présidence de l'UEFA et de la FIFA ? (…) Est-ce sain ? (…) (Aleksander) Ceferin et (Gianni) Infantino feront tout pour rester au centre du pouvoir”.
Agnelli critique le manque de suspense
“Outre le manque de stabilité financière”, l'ancien dirigeant de la Vieille Dame reproche le manque d'intérêt des compétitions nationales : “Dans de nombreuses compétitions, nationales et internationales, les gagnants sont connus à l'avance”. Pourquoi ? “Principalement en raison des revenus que les clubs tirent du marché national. (…) Mais dans une compétition sportive, il est important que chaque participant ait une chance de gagner”.
C'est notamment le cas en Ligue 1, où le PSG écrase le championnat d'après l'Italien : “Il n'y a plus d'excitation (…). Que vaut le championnat français avec le PSG comme éternel champion ? Il en est de même pour le championnat italien, ainsi que pour les championnats allemands et espagnols qui connaissent un fort déclin. Seule la Premier League est en pleine croissance et est déjà une Super League glorifiée. (…) La domination anglaise menace également le football européen”.
Selon Andrea Agnelli, Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG qui est contre la Super League, ne changera pas d'avis sur le sujet : “Il a soutenu l'UEFA parce qu'une autre ligue n'est pas dans l'intérêt du propriétaire du PSG, le Qatar. Vous ne devez pas vous attendre à un changement de sa part”.
La justice devra prochainement statuer sur la Super League et sur la “position monopolistique” de l'UEFA. Cela pourrait bouleverser les forces en jeu sur le sujet.