Oliver Kahn s’est exprimé sur la politique de dépense du Bayern Munich. Le président bavarois n’aurait pas envisagé de recruter les trois attaquants du PSG.
Le Bayern Munich développe une politique opposée à celle du PSG, sur le marché des transferts. La formation allemande est réputée pour sa rigueur et son équilibre financier à toute épreuve. Lors d’un entretien accordé à L’Équipe, Oliver Kahn, son président, a répondu à l’idée de recruter une attaque similaire à celle du PSG, avec Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé.
« Malgré toute l’estime que je porte à ces trois-là, je suis très satisfait de notre effectif. À côté de nos jeunes joueurs, nous voulons avoir aussi des superstars à Munich. Et nous les avons toujours eues. Sadio Mané, Manuel Neuer, Joshua Kimmich, Thomas Müller, le jeune Jamal Musiala… Regardez, je pourrais passer en revue toute l’équipe. Beaucoup de top joueurs internationaux veulent venir chez nous. Joao Cancelo aurait certainement pu aller ailleurs cet hiver », a-t-il expliqué au quotidien.
Oliver Kahn avant Bayern Munich – PSG : « Chez nous, il n'y a que le succès sportif qui compte » https://t.co/me2QBVVdEI pic.twitter.com/hySLubHZKH
— L'ÉQUIPE (@lequipe) March 6, 2023
“Le Bayern n’a pas de dettes”
Et pour cause, la formation munichoise est très stricte sur ses dépenses. « Il y a une philosophie : nous ne dépensons que ce que nous gagnons. Et investir beaucoup d’argent sur un seul joueur représente toujours un gros risque. Tout doit être fait de manière judicieuse. Le joueur doit s’intégrer dans notre effectif, à la fois sur les plans sportif et économique. » Ses dirigeants n’autorisent aucun dépassement : « Nous ne ferons rien qui puisse mettre en danger la stabilité économique du club. Le Bayern n’a pas de dettes. C’est notre philosophie et, à long terme, c’est même un avantage concurrentiel. À court terme, un club peut s’endetter ou faire appel à des investisseurs. La question est de savoir ce qui se passera à l’avenir. Et si l’on met en relation le succès sportif et les ressources financières par rapport aux autres grands clubs européens, il est clair que le Bayern a toujours surperformé sur le plan sportif. »
Si la stratégie développée par le Bayern Munich est différente de celle du PSG, les deux clubs n’en restent pas moins alliés face à la tentative du Real Madrid, de la Juve et du Barça de créer la Super League : « Il y a des différences notables entre les deux clubs, les modèles sont différents. Le Bayern appartient majoritairement à ses 300 000 membres, le PSG à un investisseur externe (Qatar Sports Investments). Il n’empêche qu’au sein de l’ECA, les deux clubs travaillent ensemble à une évolution du fair-play financier afin que ces deux modèles puissent coexister dans la même compétition. Nous partons du principe que les nouvelles règles, qui seront introduites progressivement à partir de 2024-2025, seront appliquées de manière rigoureuse. C’est important pour la stabilité du football européen. »
Le Bayern Munich et le PSG croiseront le fer mercredi soir, en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions.
