Passé par l'Olympique de Marseille entre 2013 et 2017, Brice Samba était barré par Steve Mandanda et n'a disputé que cinq petits matchs en quatre ans dans la cité phocéenne.
Il y a quelques mois, Brice Samba a fêté sa première sélection avec l'équipe de France lors du déplacement à Gibraltar. Un accomplissement pour un joueur qui a mis un peu de temps à éclore après une expérience compliquée à l'OM. Derrière Steve Mandanda, le portier Lensois n'est jamais parvenu à obtenir du temps de jeu et a donc décidé de s'engager avec le SM Caen en 2017, avant de prendre la direction de la Premier League et de Nottingham Forest.
Pour SoFoot, il a accepté de revenir sur ces quatre années difficiles à Marseille : “À l'OM, j'ai débarqué derrière un géant tel que Steve Mandanda, confie-t-il. C'était un capitaine international qui vivait probablement le meilleur moment de sa carrière… Pendant les deux ou trois premières saisons, je savais qu'il fallait presque un miracle pour le détrôner en tant que numéro un. Il était adoré, enchaînait les performances exceptionnelles, et inconsciemment, je me suis découragé et ai peut-être négligé mon implication dans le football. C'est là que tout a basculé.”
“Peu importe ce que je ferais, je serais sur le banc le week-end”
Et le natif de Linzolo de poursuivre : “Le problème était que j'ai réalisé que peu importe ce que je ferais, je serais sur le banc le week-end. En tant que jeune joueur, j'ai commencé à me demander si tout mon travail servait vraiment à quelque chose. Heureusement, Stéphane Cassard m'a beaucoup conseillé et m'a dit : ‘Tout ce que tu fais actuellement te sera utile plus tard.' Il avait raison, mais quand on est jeune, on a du mal à voir au-delà du présent. On veut tout, tout de suite.”
Celui qui vient tout juste d'être nommé pour le trophée Lev Yachine regrette de ne pas avoir été davantage entouré à l'époque : “À l'époque, j'avais de l'argent, j'étais jeune, je jouais pour l'OM, et j'ai profité de cette situation… Les clubs devraient vraiment mieux soutenir les jeunes joueurs qui intègrent leur structure. Ce qui m'a aidé à me relever, c'est de partir de Marseille. Les gens ne se rendent pas compte, mais quand j'ai quitté l'OM en 2017, j'étais libre et sans rien. J'étais vraiment seul“, a conclu le Sang et Or.