Écarté par Didier Deschamps suite à son refus de faire partie des réservistes lors de la Coupe du monde 2018, Adrien Rabiot avait effectué son retour en sélection en 2020.
“Si j'ai décidé de me retirer de la liste des suppléants, c'est que je considère que le choix du sélectionneur à mon égard ne répond à aucune logique sportive, car depuis toutes ces années le message était clair, ce sont les performances qui ouvrent les portes de l'Équipe de France. Je suis un compétiteur sans états d'âme, mais je suis aussi un homme et à ce titre, j'aurais aimé être considéré comme tel“, avait écrit Adrien Rabiot en 2018 dans une lettre qui avait fait grand bruit.
Sans surprise, ce choix lui avait valu d'être mis à l'écart de l'équipe de France pendant deux ans, mais depuis son retour, le joueur de la Juventus occupe un rôle majeur chez les Bleus et fait figure de titulaire indiscutable au milieu du terrain. Dans une longue interview accordée à L'Équipe, l'ancien du PSG s'est exprimé sur la relation avec Didier Deschamps.
“Un lien assez fort s'est crée”
“Si je parle davantage avec Didier Deschamps ? Oui, on échange beaucoup plus, confie le joueur de 28 ans. Sur le jeu, sur la vie de groupe. Plus librement aussi. Peut-être que lors de mon premier passage, j’étais un peu plus timide, moins affirmé. Aujourd’hui, un lien assez fort s’est créé. On peut discuter de pas mal de choses, même par rapport au club, à l’extérieur. C’est important pour moi.”
🗞️ Adrien Rabiot à la une du journal L'Équipe du lundi 11 septembre 2023
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— L'ÉQUIPE (@lequipe) September 11, 2023
Le natif de Saint-Maurice a ensuite détaillé son rôle en Bleu, différent de ce que lui demande Massimiliano Allegri en Italie : “Il est différent de celui que j’occupe à la Juventus, dans un milieu à trois, où je suis un peu plus haut. En sélection, vu nos joueurs offensifs, le coach me demande d’être un peu plus dans le jeu, de me projeter un peu moins. Malgré tout, j’aime ce rôle parce qu’on est censés avoir un peu plus le ballon que l’adversaire, donc on est amenés à faire le jeu et moi à toucher beaucoup de ballons. Je pense que le coach s’est aussi adapté à moi au sens où il m’accorde un peu plus de libertés qu’avant. Il sait le joueur que je suis, les qualités que j’ai et ce que je peux apporter à l’équipe. Finalement, le fait d’avoir un peu plus de libertés pose moins la question du poste. À un moment, on parlait beaucoup de jouer sentinelle, au PSG ou en sélection, et c’est vrai que je me sentais bridé en pointe basse. Mais actuellement, en jouant à deux ou à trois, je me sens vraiment bien. La confiance du sélectionneur pour maintenir l'équilibre ? C’est ce que je vois, ce que je ressens aussi quand je parle avec lui. Il me laisse cette liberté-là en sachant que je vais maintenir l’équilibre. Même sans qu’il me le dise, je le comprends.“