Rennes – Genesio : “Beaucoup de joueurs ne se rendent pas compte…”

Depuis le début de la saison, le Stade Rennais fait du surplace en Ligue 1 avec notamment cinq matchs nuls lors des huit premières journées. Ce week-end, les hommes de Bruno Genesio se déplacent à Lorient.

Il est difficile de jauger le Stade Rennais en ce début de campagne. Les Bretons n’ont été battus qu’une seule fois depuis mi-août, par le Paris Saint-Germain avant la trêve, mais demeurent beaucoup moins dominateurs que les années précédentes.

Frustré par cette entame de championnat, Bruno Genesio garde tout de même confiance en son groupe, comme il l’a confié en conférence de presse : “On a eu ce qu'on méritait et l'important ce n'est pas le classement, c'est ce que montre l'équipe et la marge de progression, juge l’ex-coach de l’OL. Pour échanger avec les plus expérimentés, ils ressentent quand même beaucoup de bonnes choses qui ne sont pas suffisamment validées par les résultats, c'est clair, mais on voit que l'équipe a de la qualité et progresse.

“Notre équipe est trop fébrile”

Pour expliquer ces dix premiers matchs poussifs, le technicien français a pointé du doigt une fébrilité dans les temps faibles, mais également un manque d’efficacité : “On a besoin d'être plus concentrés sur la durée d'un match. Je trouve que notre équipe est encore trop fébrile par moments et qu'on le paie à chaque fois, en plus sur le peu de temps faibles que l'on a. Et il faut qu'on retrouve davantage d'efficacité dans les deux surfaces, ce qui a fait la différence face à Paris. Ce qui nous manque, c'est ce petit supplément de prise d'initiative et de créativité dans les 25, 30 derniers mètres. Il faut se lâcher mentalement dans ces situations-là, qu'on n'ait pas peur de rater, mais envie de réussir, ce qui fait une grosse différence. Là, on était plus dans la peur de rater. Beaucoup de joueurs ne se rendent pas compte du potentiel qu'ils ont et doivent prendre conscience de ça, être davantage libérés.

Les Rennais ont sans doute besoin d’un premier match référence pour avoir ce déclic psychologique qui leur permettra de véritablement lancer leur saison.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.