Alors que des incidents violents ont reporté la rencontre de dimanche soir entre l'OM et l'OL, deux témoignages, dont l'un d'un membre de l'effectif de Fabio Grosso, décrivent une ambiance pesante dans l'environnement lyonnais, et en France.

Touché au visage lors du caillassage du bus de l'OL à Marseille, l'entraîneur italien a provoqué le report de l'Olympico, dimanche soir, et s'est fait prescrire un ITT de 30 jours. Rapidement, le défenseur central lyonnais, Dejan Lovren, a pris la parole dans L'Équipe, pour dénoncer un événement “sans commune mesure”, qui n'a “plus rien à voir avec le football”.

Le Croate a pris la parole hier, sur une chaîne de son pays, RTL. L'expérimenté ancien joueur de Liverpool révèle n'avoir jamais vécu “quelque chose de pareil“, et avertit que “la prochaine fois sera une tragédie encore plus grande”. Avant de confier avoir été proche d'être cambriolé “récemment”, ce qui pousse Dejan Lovren, arrivée à l'OL en janvier 2023, à la réflexion : “Je ne suis pas à l'aise du tout. (…) Ce n'est pas une vie normale, c'est comme si nous vivions quelque part, loin à l'Est, pas en Europe”.

Le joueur de 34 ans est sous contrat jusqu'en 2025, mais un départ ne semble pas à exclure.

Après l'insécurité, du racisme dans les tribunes

Un malaise qui fait écho au témoignage d'un supporter de l'OL, Mike Tanzey, qui s'est exprimé dans L'Équipe. Ce dernier dénonce le racisme subit à l'intérieur même des tribunes lyonnaises, à domicile comme à l'extérieur : “Surtout dans les déplacements, ou bien en entrée ou en sortie de stade au Groupama. Ce sont des réflexions, des remarques, des regards…” confie le fan, avant de poursuivre sur un match de l'OL à Prague : “On me dévisageait, on me criait “Umtiti, Umtiti !” Ça n'arrêtait pas, ils chantaient, se moquaient. (…) Quand tu arrives au stade, et qu'un mec à côté de toi te dit “rentre chez toi !”, ça dégoûte. Je suis passionné par mon club et je sais pourquoi je fais ça”.

Un témoignage glaçant, qui laisse entendre que les problèmes de l'OL ne sont pas que sur le terrain, mais également dans les tribunes. À noter que les incidents racistes survenus à Marseille dimanche vont être pris en charge par la commission de discipline de la LFP. Verdict le 22 novembre.