Florent Malouda suit le parcours de son ancien club, Chelsea, en Premier League. L’ancien joueur s’interroge sur le projet développé par le propriétaire Todd Boehly.

Depuis le rachat de Chelsea, en mai 2022, Chelsea a investi 1,073 milliard d’euros dans le recrutement. Un record ! Et ça n'est peut-être pas fini. La formation londonienne a signé d’énormes chèques pour s’attacher les services d’Enzo Fernandez (121 millions), Moises Caicedo (116 millions), Wesley Fofana (80 millions), ou encore Mykhaylo Mudryk (70 millions). L’équipe a été profondément remaniée. Mais sans que les résultats ne suivent.

En 2022-2023, les Blues ont terminé la Premier League à une piteuse 12e position. Et la situation n’est pas vraiment meilleure cette saison, avec Mauricio Pochettino aux commandes. Chelsea végète à la 10e place, avec seulement 16 points obtenus en 12 journées. La 4e place, synonyme de qualification pour la Ligue des Champions, est déjà à 10 points.

« Il faut du temps pour construire quelque chose »

Florent Malouda, qui a défendu le maillot de Chelsea entre 2007 et 2013 (229 matchs, 45 buts), ne comprend pas la stratégie déployée. L’ancien international français (80 sélections, 9 buts) déplore le manque de stabilité : « Il faut du temps pour construire quelque chose, mais depuis la venue du nouveau propriétaire, je ne vois aucune stabilité de la part de la direction. Je ne veux pas parler des joueurs qu’ils choisissent, ils ont leur propre processus, mais de la part de la direction, il n’y a pas encore de stabilité, aucune clarté. Je ne comprends pas le projet. Et surtout, je pense que les joueurs ne le comprennent pas non plus », a-t-il déclaré sur le podcast de John Obi Mikel, Obi One.

Les énormes investissements opérés par Todd Boehly servent pour l’instant… les autres clubs. Comme d’autres investisseurs, le milliardaire paye très cher pour comprendre qu’une addition de talents ne suffit pas à faire un collectif. Le prochain match des Londoniens est programmé contre Newcastle. Un autre club richissime, qui a adopté une stratégie bien différente. A noter que les contournements du fair-play financier pourraient coûter cher aux Blues, ces prochains mois.