Un président du championnat de France a laissé entendre que l'Olympique lyonnais était avantagé par les instances sur un sujet bien spécifique.

Depuis l'arrivée de Pierre Sage sur son banc, en novembre 2023, à la place de Fabio Grosso, le club rhodanien, qui affronte le FC Nantes ce dimanche (20h45), paie 25 000 euros d'amende par rencontre, parce que le technicien, âgé de 44 ans, n'a pas le diplôme requis pour entraîner en Ligue 1, à savoir le BEPF.

Apprécié par le propriétaire de l'OL, John Textor, le Tricolore n'a pas les pré-requis pour pouvoir s'inscrire à l'examen pour passer le diplôme en question, ce qui a notamment fait enrager, il y a peu, le journaliste de RMC, Daniel Riolo. Or, bonne nouvelle : sous l'impulsion de Hubert Fournier, ancien coach de l'OL (2014-2015), Pierre Sage a reçu un coup de pouce très récemment de la FFF, et pourra participer à la prochaine session du BEPF, cet été.

Reims se plaint

Un soulagement pour les finances de l'Olympique lyonnais, mais pas pour Reims. Le club français, 9e du championnat national, s'est dit “choqué” par la manoeuvre et le favoritisme, dans L'Equipe, par la voie de son président, Jean-Pierre Caillot. Selon ce dernier, Reims “n'avait bénéficié d'aucune clémence des instances” au sujet de son propre entraîneur, l'Anglo-belge Will Still (31 ans), qui n'avait pas non plus le diplôme nécessaire à sa prise de fonction, en octobre 2022. D'autant que le coach avait déjà un an d'expérience en Belgique, contrairement à Pierre Sage, et était en train de passer sa Licence Pro UEFA. Jean-Pierre Caillot s'interroge : “Y aurait-il deux poids, deux mesures ?”

C'est surtout la règle qui semble absurde, et les pré-requis pour pouvoir passer le BEPF, ineptes. Il faut notamment avoir été joueur professionnel pour pouvoir prétendre décrocher ce diplôme, qui exclut donc les théoriciens n'ayant jamais porté un maillot, un short et des crampons à haut niveau.

De son côté, Pierre Sage s'est dit “heureux du dénoument mais un peu déçu de la forme” devant les médias.