OM : les supporters, Aubameyang vide son sac !

Pierre-Emerick Aubameyang est l'un des buteurs les plus prolifiques de l'Olympique de Marseille au XXIe siècle. L'attaquant gabonais a inscrit son 27ème but de la saison face au RC Lens dimanche soir et sera l'atout n°1 de l'OM face à l'Atalanta Bergame, en demi-finale de l'Europa League.

Meilleur buteur de l'histoire de l'Europa League, Pierre-Emerick Aubameyang sera évidemment présent au coup d'envoi de la rencontre face à l'Atalanta ce jeudi soir au stade Vélodrome. Jean-Louis Gasset pourra donc s'appuyer sur lui, mais également sur Chancel Mbemba, qui fait son retour dans le groupe pour ce match. Depuis l'arrivée du technicien français, Aubame marche sur l'eau, mais lui aussi a connu des moments difficiles.

Lors de son arrivée, l'ex-Gunner n'était pas aussi performant et une partie du public n'avait pas hésité à le prendre en grippe. Une situation difficile à vivre à l'époque pour le Gabonais, dont on se souvient qu'il n'avait, volontairement, pas célébré certains buts à Marseille. Interrogé par L'Équipe, le natif de Laval est revenu sur sa relation difficile avec les supporters durant ses premiers mois en Provence.

J'ai commencé à jouer avec la rage, presque avec la haine

C'était stimulant parce que moi aussi je suis un peu fou dans ma tête et j'ai besoin de sentir le public, même si dans un premier temps, ils m'ont boudé, a reconnu le joueur de 34 ans. Mais ça fait partie de la vie, quand vous n'avez pas de résultats, c'est normal qu'on vous pointe du doigt. C'est ce qui te donne la force. Ils savent que tu es capable de le faire, à toi de te surpasser, de te regarder dans la glace et de faire le nécessaire pour leur rendre ce qu'ils donnent. Quand ça va, ils sont là, mais quand ça ne va pas, ils ont aussi été là. Ils ne nous ont pas lâchés. Ça a été dur, surtout par rapport à ma famille, notamment mon fils le plus grand qui comprend mieux la situation. À l'école, il doit se faire chambrer et il ne le vit pas forcément bien. Le moment qui m'a le plus touché, c'est le jour où je me suis fait siffler ici à domicile. Ça m'a foutu les boules quand je suis rentré chez moi et que j'ai vu ma mère qui était triste. Je me disais : ‘Mais pourquoi ils ont fait ça alors que ma mère est là et qu'elle n'a pas à subir ces choses'. Surtout qu'elle a eu des problèmes de santé il n'y a pas longtemps, je n'ai vraiment pas envie qu'elle vive ça, je veux qu'elle voie son fils comme elle l'a toujours connu, souriant, plein d'énergie. C'a été le déclic dans ma saison. J'ai commencé à jouer avec la rage, presque avec la haine.

Dans la suite de cet entretien, Pierre-Emerick Aubameyang a expliqué qu'il ferait le point sur la question de son avenir à la fin de la saison.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.