John Textor dénonce le principe du fair-play financier. Le propriétaire de l’OL et de Botafogo considère que le règlement a été mis en place pour protéger les grands clubs.

Cet été, plusieurs joueurs sont passés d’un club d’Eagle Football Group à un autre. Cela a notamment été le cas de Thiago Almada ou d'Adryelson. Sans compter le départ d’Orel Mangala pour Everton, que John Textor souhaite également acquérir. De nombreux observateurs ont émis un doute quant à de possibles combines visant à contourner le fair-play financier. Interrogé par FogãoNET, l’Américain a confié le mal qu’il pensait du règlement.

« Cela semble être une évidence, tout le monde veut du fair-play. Ce n’est pas ce que l’expression signifie en Europe. Le terme fair-play financier est une fraude, car il n’est pas assez juste, a lâché le milliardaire. Il dit que les équipes ne peuvent dépenser que 75 % de leurs revenus en salaires des joueurs. C’est une règle en Europe qui a été faite pour permettre aux grandes équipes, avec leurs grandes marques, comme Liverpool ou Manchester United de dépenser plus d’argent. Ce n’est pas juste. Crystal Palace doit jouer contre Manchester United, qui est autorisé à dépenser plus pour les joueurs, il n’y a pas de parité financière… »

« Il ne s’agit pas de viabilité financière pour la santé du club, mais d’une pratique déloyale »

Textor regrette que les propriétaires de clubs modestes ne soient pas autorisés à investir pour leur permettre de rattraper leur retard : « En Premier League, vous avez de petits clubs acquis par des méga-milliardaires, avec beaucoup d’argent, mais ils ne peuvent pas dépenser. Seuls les grands clubs, avec les budgets globaux les plus importants, sont autorisés à dépenser. Il ne s’agit pas de viabilité financière pour la santé du club, mais d’une pratique déloyale, d’une règle faite pour permettre l’hégémonie, pour que les grands clubs soient toujours dominants… »

Les clubs de John Textor devront malgré tout respecter le règlement mis en place par l’UEFA, ainsi que celui de la DNCG. Et notamment à l’OL, où les dépenses ont atteint 148 millions d’euros ces dernières semaines, contre 39 millions de recettes. La dernière arrivée en date concerne Jordan Veretout, qui est arrivé de l’OM pour 4 millions d’euros, plus des bonus et un pourcentage à la revente.