La défaite subie jeudi soir par l'Olympique Lyonnais contre les Turcs du Besiktas a provoqué la colère du propriétaire John Textor.

Malgré une domination totale et 30 tirs au but, l'Olympique Lyonnais a mordu hier la poussière face au Besiktas (0-1), dans son antre du Groupama Stadium, à l'occasion de la 3e journée de la Ligue Europa. Si cette première défaite européenne de la saison ne remet pas encore en cause les chances de qualification des partenaires d'Alexandre Lacazette, 10es avec six points, l'issue de cette rencontre ne passe pas.

Battus sur un but du milieu portugais Gedson Fernandes, que le club rhodanien avait tenté de recruter lors du dernier mercato estival, les hommes de Pierre Sage n'inquiètent pas encore. La situation n'est à ce stade pas préoccupante. En démonstration au Havre le weekend dernier (4-0), Lyon pointe à la septième place de la Ligue 1 avant la venue ce dimanche de l'AJ Auxerre, dans une rencontre largement à sa portée.

Et pourtant, John Textor a eu à redire de cette défaite. Si l'on en croit les informations de RMC Sport et de son journaliste Fabrice Hawkins, le propriétaire américain a tapé du poing sur la table. Dès le coup de sifflet final, l'homme d'affaires de 59 ans a débarqué dans le vestiaire de l'Olympique Lyonnais pour avoir une franche discussion. Si le patron de la holding Eagle Football ne s'en est (visiblement) pas pris aux joueurs, le technicien de 45 ans ne peut pas en dire autant.

“C’est logique que l’on ait des échanges”

Nos confrères croient savoir que John Textor lui aurait reproché deux choses. Le président des Lyonnais s'interrogerait sur le onze de départ choisi par Pierre Sage et se poserait des questions quant à la faible utilisation de l'attaquant ivoirien Wilfried Zaha, dont la venue ressemble à un gâchis.

Prêté par Galatasaray à l'intersaison, l'ancien footballeur de Manchester United n'a disputé que trois matchs et se cherche toujours un premier but. Contre le Besiktas, le natif d'Abidjan a dû attendre la 72e minute pour entrer en jeu à la place d'Ernest Nuamah. Face aux médias, ce vendredi, le principal intéressé a tenté de minimiser l'évènement.

“Si les murs avaient vraiment des oreilles, la question ne se poserait pas et vous auriez tout entendu. C’est une phase de reporting qui a lieu normalement entre son salarié et son employeur à l’issue du travail, donc d’un match de football. Et c’est logique que l’on ait des échanges sur nos pratiques professionnelles et la manière de les mener, puisqu’il attend de nous que l’on soit efficaces. Et je suis content qu’il attende ça de nous puisque ça nous challenge tous les jours. Donc je n’ai aucun problème avec ça.”

Jusqu'à présent, la question de l'avenir de Pierre Sage ne se pose pas dans la cité des gaules. Mais pendant combien de temps encore ?