L'entraîneur de l'Olympique de Marseille a multiplié les déclarations fortes, face aux médias, dans la foulée du succès décroché par ses joueurs sur le terrain du FC Nantes.

Sous pression après le Classique manqué sur toute la ligne contre le Paris Saint-Germain (0-3), l'Olympique de Marseille a assuré l'essentiel dimanche soir en s'imposant sur la pelouse du FC Nantes (2-1), en match de clôture de la 10e journée de Ligue 1.

Si tout ne fut pas parfait pour les partenaires de Geronimo Rulli, ce succès offre un sérieux répit et permet au club des Bouches-du-Rhône de grimper à la deuxième place du classement, à six points du Paris Saint-Germain.

Convié devant les journalistes, le manager italien a dressé son bilan de la rencontre et plus globalement du premier tiers de saison des partenaires de Mason Greenwood. On peut retenir trois points de ce bilan de Roberto De Zerbi sur ses premières semaines sur le banc de touche.

Encore loin du niveau attendu

Avec 74 % de possession face aux Canaris, la domination des Phocéens fut totale ou presque. Et pourtant, l'équilibre demeure fragile. Si ses joueurs n'ont pas renoncé à ses principes – une équipe courageuse naviguant sur le terrain avec de la personnalité balle au pied – l'ancien technicien de Brighton and Hove Albion en attend davantage.

“Évidemment, on sait qu'on doit et qu'on peut s'améliorer. On n'est pas encore au niveau de jeu que j'espérais. Sur ce match, on a fait 40 bonnes minutes de jeu, mais ce n'est pas encore ça. C'est vrai que même s'il faut au Vélodrome avoir plus de résultats, plus de personnalité, plus de courage, plus d'esprit aussi au niveau de la façon dont on attaque, dont on défend, il ne faut pas oublier qu'on essaie de construire une équipe nouvelle et forte.”

Des circonstances atténuantes

Bien qu'il attende que son groupe applique son plan de jeu, Roberto De Zerbi – qui n'avait pas le droit à l'erreur contre Nantes – doit composer avec un effectif très largement renouvelé à l'intersaison. Recruté libre et dernier renfort en date, le milieu français Adrien Rabiot a débarqué sur le tard dans le groupe.

“On était 8e au classement à la fin de la saison dernière, on a baissé la masse salariale des joueurs d'environ 20 millions. Il ne faut pas qu'on oublie qu'on est 2e, qu'on a 20 points en 10 matchs, qu'on est la 2e meilleure attaque du championnat, qu'on a le 2e meilleur buteur, Greenwood. Il y a eu énormément de changements dans cette équipe.”

De Zerbi demande du temps

Le successeur de Jean-Louis Gasset a réclamé de la patience aux supporters et observateurs trop impatients. “La construction, ça prend du temps. Il faudra qu'on réussisse à dépasser ces obstacles, à dépasser les difficultés, parfois ça passera par des défaites. Pour certains joueurs aussi, ça veut dire, avec le style de jeu que je prône, dépasser ses limites.”

Aux fans qui auront quitté l'Orange Vélodrome dès la fin de la première période contre le Paris Saint-Germain, le Transalpin prévient :

“Ce qu'on veut, c'est vraiment que les supporters soient heureux. Donc évidemment que ça nous attriste, que ça nous énerve de voir les supporters mécontents. Évidemment qu'on sait qu'il y a des gens qui ont quitté le stade contre le PSG après la première période, ce n'est pas quelque chose qu'on veut. On souhaite offrir du bonheur à nos supporters et donc il ne faut pas oublier que cet OM est né il y a deux mois, qu'on est 2e, que l'an dernier le club avait fini 8e et ça ce sont des faits objectifs et je pense que les joueurs ne doivent pas non plus trop subir cela. Ils essaient vraiment de faire leur maximum.”

L'OM recevra Auxerre vendredi pour conclure cette séquence avant la trêve internationale.