PSG : Luis Enrique joue avec le feu avec Gianluigi Donnarumma

La nouvelle stratégie de Luis Enrique en termes de gestion des gardiens au Paris Saint-Germain laisse perplexe les observateurs comme les supporters. 

Comme pressenti par certains médias au moment de l'arrivée de Matvey Safonov lors du dernier mercato estival, le coach parisien a fini par mettre en place une alternance au poste de gardien de but. Gianluigi Donnarumma, titulaire indiscutable depuis 2022 après une première saison dans la peau d'un numéro bis au même titre que Keylor Navas à l'époque, se retrouve dans une position délicate.

Luis Enrique s'en amuse

Vendredi soir, le portier russe a livré une prestation solide dans la peau d'un titulaire face à Toulouse (3-0), dans le cadre de la 12e journée de Ligue 1. De là à s'installer durablement dans la peau d'un numéro 1 ? Luis Enrique, lui, continue d'entretenir le mystère sur la possibilité de voir Safonov prendre le dessus de manière durable sur Donnarumma. “Peut-être que oui, peut-être que non, vous voyez que je m'améliore dans votre langue”, a-t-il lâché après la rencontre avec un plaisir non dissimulé face à l'interrogation des médias face à cette stratégie de rotation.

Le risque principal est assez simple à identifier. Le véritable numéro 1, à savoir Gianluigi Donnarumma, peut prendre cette mise en concurrence comme un aveu de défiance de la part de son entraîneur. Ce n'est pas un secret, le technicien du PSG n'est pas spécialement fan du jeu au pied de l'international italien et ses prestations dans certains grands matchs en Ligue des Champions n'ont pas été à la hauteur. Un constat qui a poussé Luis Enrique à mettre en place cette stratégie, clairement risquée à plus d'un titre comme le décrypte L'Equipe ce dimanche.

Le vestiaire derrière Donnarumma ?

Le timing de cette mise en concurrence laisse également perplexe. Cet été, l'Asturien avait établi une hiérarchie très claire lors des réunions de travail. Donnarumma, qui a besoin de se sentir en confiance pour performer, doit forcément faire face à certaines interrogations. La question de la perte de repères avec la défense est également une question centrale, surtout lorsqu'on connaît les difficultés parisiennes sur coups de pied arrêtés.

“A l'époque de l'alternance Sirigu-Trapp, cela avait impacté le vestiaire. Les Italiens-Brésiliens avaient pris fait et cause pour Sirigu”, se souvient un salarié du club cité par L'Equipe. Quand on connaît l'influence de l'Italien au sein de l'affectif, on peut s'interroger sur les conséquences de cette stratégie. Au début du mois, Safonov avait fait un aveu important sur la méthode surprenante de Luis Enrique concernant la gestion de la concurrence. 

Romain Boselli
Journaliste radio depuis 2010 (Europe 1-RFM), j'ai toujours gardé par ailleurs ce plaisir de rédiger des articles sur le football et le sport en général. Rédacteur web sur Top mercato depuis une dizaine d'années, j'interviens également dans une école de journalisme pour former les professionnels de demain à Montpellier. Particularité : grand fan de l'équipe de France !