Ce mardi soir avait des allures de dernières chances pour le PSG en Ligue des Champions. Au lieu de faire forte impression, les Parisiens sont encore retombés dans leurs travers contre le Bayern (défaite 1-0), pointant désormais à la 26e place du classement entre Stuttgart et le Chakthar.
Après la défaite frustrante concédée contre l’Atlético de Madrid au début du mois (2-1 au bout du temps additionnel), le PSG a ici concédé une défaite bien plus logique malgré un score d'apparence étriqué. En dépit de quelques fulgurances, de belles promesses, et une once de lucidité en début de match, les joueurs de Luis Enrique ont peu à peu laissé la rencontre filer face à des Bavarois tout en maîtrise. A l’issue de cette soirée, trois points au moins sont à soulever pour expliquer cette nouvelle déroute.
Luis Enrique persiste et ne gagne pas
A plusieurs égards, Luis Enrique aurait presque réussi à donner l’illusion qu’il avait revu sa copie après la rencontre stéréotypée menée contre l’Atlético. Finalement, les Parisiens échouent ce mardi avec moins de 40% de possession de balle, un total de 10 frappes dont seules 3 furent cadrées, et des problématiques tactiques persistantes.
Au départ, deux ailiers titularisés en pointe (Barcola et Dembélé), Fabian Ruiz placé au poste de numéro 10 dans un système qui n’est pas celui que l’Espagnol préfère, et une assise plus à l’aise, mais en difficulté au moment de relancer efficacement. Sur bien des plans, le PSG n’a pas joué le jeu d’un conquérant à Munich.
Matvey Safonov s’est brulé les ailes
« Ça va être un match très compliqué. C’est une grande équipe. Ils jouent avec beaucoup de stars et cherchent à dominer avec de la possession. On va essayer de prendre le contrôle du ballon. On va faire en sorte de les presser, notamment le gardien », déclarait Harry Kane avant la rencontre.
Message clair envoyé à l'habituel gardien titulaire, cette déclaration semble ne pas être arrivée aux bonnes oreilles. Du moins, Luis Enrique a pris la décision de titulariser Safonov, taxé de “peut-être” doubler Gianluigi Donnarumma dans la hiérarchie, certainement dans le but d’éviter une trop grande pression sur les épaules de l’Italien. Le résultat est sans appel, malgré un statut à peaufiner, le portier russe a lui aussi sombré.
Sur le seul but du match, le gardien parisien est en effet en partie responsable, la faute d’une sortie hasardeuse en pleine surface sur un corner bien anticipé par Kim Min-jae. Une fois de plus, le dossier du gardien de but n’est pas prêt d’être refermé à Paris, alimentant encore un peu plus le questionnement autour de l’erreur de casting, ou bien d’un travail défaillant autour de ce poste en souffrance depuis plusieurs saisons dans la capitale française.

Ousmane Dembélé, un carton rouge symbolique
Averti en première période pour une contestation auprès de l’arbitre, Ousmane Dembélé a ensuite écopé d’un carton rouge sévère pour un tacle quelque peu désespéré tenté dans la surface adverse. Malgré le débat existant autour du bienfondé de ce carton, celui-ci résume à lui-seul la pointe de naïveté avec laquelle le PSG a semblé aborder cette édition de la Ligue des Champions. Trop tendres, pas assez cliniques, les Parisiens s’inclinent encore, et voient se rapprocher la menace d’une élimination tangible. Salzbourg, Manchester City, et Stuttgart viendront ponctuer cette fin de phase de groupe sous tension.
