Le Sporting Portugal vit une passe délicate depuis le départ de son entraîneur Ruben Amorim, arrivé sur le banc de touche de Manchester United.

Comment ne pas y voir un lien de cause à effet ? Depuis le départ à Manchester United de Ruben Amorim, le Sporting Portugal est méconnaissable dans le mauvais sens du terme. Parti du banc de touche le 10 novembre, dans la foulée d'une victoire sur le terrain de Braga (4-2) pour son 231e et dernier match avec les partenaires de Viktor Gyökeres, le technicien portugais rejoignait dès le lendemain les Red Devils pour entamer une nouvelle aventure très attendue.

L'après-Ruben Amorim fait très mal à la formation lusitanienne désormais dirigée par Joao Pereira, jusque-là à la tête de la réserve. Bien qu'il ne faisait pas partie du staff du nouveau technicien mancunien, le Sporting Portugal a fait le choix d'une solution interne dans une volonté de continuité avec le travail de son prédécesseur, couronné par deux titres de champion du Portugal en 2021 et 2024 suite à sa venue en mars 2020 en provenance du Sporting Braga.

La tête du championnat pour deux points

Pourtant, le bilan comptable est terrible. Exceptés des débuts réussis contre Amarante en Coupe du Portugal (6-0), Joao Pereira broie depuis du noir avec trois défaites lors des trois derniers matchs, du jamais vu depuis 2019. Une série commencée par une déroute à domicile contre Arsenal (1-5), un premier revers retentissant en Ligue des champions après trois victoires et un nul en quatre rencontres. Avant deux accrocs surprenants en championnat contre deux modestes écuries, Santa Clara à domicile (0-1) et Moreirense à l'extérieur (1-2).

En tête de son championnat national avec six points d'avance sur le FC Porto, au moment du départ de Ruben Amorim, le Sporting Portugal reste aux commandes mais son nouveau dauphin, le Benfica Lisbonne, est revenu à seulement deux unités. Et sur la scène européenne, alors qu'une qualification directe en huitièmes de finale semblait en très bonne voie, le Sporting a reculé à la 10e place avant une nouvelle rencontre sur le terrain des Belges du Club Bruges, ce mardi. En résumé, les certitudes d'un effectif sûr de ses forces ont volé en éclats depuis le changement d'entraîneur.

Viktor Gyökeres continue de marquer

Sur le terrain, rien n'a changé. Le club basé à José Alvalade joue avec les mêmes joueurs et un schéma tactique identique à celui mis en place par Ruben Amorim. Comment expliquer alors une telle différence dans les performances et les résultats ? De l'autre côté des Pyrénées, Marca insiste notamment sur l'inexpérience de Joao Pereira. Pour A Bola, suiveur attentif du Sporting Portugal, la principale responsabilité en revient à Ruben Amorim. Sa décision de quitter le navire en plein cœur de cette saison 2024-2025 demeure incomprise et a plombé le mental de l'effectif.

Si tout n'est pas perdu, l'avenir du Sporting Portugal risque encore de s'assombrir dans ces prochains mois. Les supporters peuvent et doivent craindre une fuite des talents. Premier concerné par une possible vente, Viktor Gyökeres, pour lequel un prix a été fixé. Buteur contre Arsenal et Moreirense et donc toujours compétitif malgré la mauvaise passe de son équipe, l'attaquant suédois ne manque pas de prétendants prestigieux en tête desquels Manchester City, le FC Barcelone et… Manchester United. Le voir rejoindre Ruben Amorim à Old Trafford marquerait à coup sûr un nouvel affront pour le champion du Portugal 2024.