Eirik Horneland est le nouvel entraîneur de l'AS Saint-Etienne depuis fin décembre et le départ d'Olivier Dall'Oglio. Auteur d'une première convaincante contre Reims (3-1), le Norvégien est présenté plus en détails dans l'Equipe du jour. L'occasion d'en savoir plus sur le nouvel homme fort des Verts. 

Il ne pouvait pas rêver de meilleurs débuts avec l'ASSE. Vainqueur plutôt facile de Reims (3-1),Eirik Horneland a déjà posé son empreinte sur sa nouvelle équipe qui apparait plus offensive. Mais pour sa seconde rencontre sur le banc stéphanois, il va avoir droit à ce qui se fait de mieux en France avec un déplacement sur la pelouse du PSG ce dimanche, à 20h45.

C'est d'ailleurs à cette occasion que l'Equipe a décidé de présenter plus en détails le nouvel homme fort du club du Forez, qui rêve sûrement secrètement d'un exploit au Parc des Princes.

Sa famille est restée en Norvège

Ainsi, on y apprend que l'entraîneur norvégien vit seul à Saint-Etienne. Si sa famille l'a rejoint pour les fêtes de fin d'année, elle est rapidement retournée en Norvège et notamment sa femme, Tine. Ce choix est le fruit d'un consentement mutuel. Cela permet notamment à l'homme de 49 ans de se consacrer pleinement à son métier. Il vit même au centre sportif Robert-Herbin de l'Etrat.

Ses fils ont eu une courte carrière de footballeur

Fils d'un quincailler et d'une mère infirmière, il a eu une carrière de footballeur professionnel de 1999 à 2010. Il était un modeste défenseur, qui a évolué en Norvège, à Haugesund, dont il est natif, et Vard. Mais cette carrière a tout de même été plus longue que celles de ses deux fils. Thomas (26 ans) est un ancien milieu défensif, qui a évolue à Vard et Djerv, et Dennis (23 ans) était lui un défenseur central, qui a beaucoup voyagé en Norvège et pris sa retraite en janvier dernier.

La décès tragique de son frère

La vie d'homme d'Eirik Horneland a été marquée par le destin tragique de son frère aîné de sept ans, Jone. Ce dernier était le rockeur de la famille, mais a chuté une nuit du sixième étage de la fenêtre de sa chambre et est devenu gravement handicapé. Il est finalement décédé d'une crise d'épilepsie, à 40 ans. A noter que son autre frère, Trond, a fait des études d'économie et est aujourd'hui un gestionnaire de fonds spéculatifs, précise le quotidien sportif.

C'est un passionné du ballon rond

Comme en témoigne son arrivée à Saint-Etienne et son installation au centre sportif, l'ancien entraîneur de Brann est un passionné de football. C'est ce qu'affirme Benjamin Karamoko, qui l'a côtoyé à Haugesund, au début de sa carrière de numéro 1, en 2018.

« C'est un fou sympa, qui vit sa passion à fond, un mec entier, qui ne fait pas de cinéma, un homme honnête, droit et cool dans la vie » souligne le joueur de 29 ans, passé par la réserve des Verts, à l'Equipe. « Il me faisait penser à l'Argentin Diego Simeone, une référence à l'époque. Il me posait déjà des questions sur Saint-Étienne, révèle le défenseur aujourd'hui sans contrat. Six ans plus tard, il y est. Comme quoi, rien n'arrive par hasard. »

Un fait divers a relancé sa carrière d'entraîneur

Après son début de carrière d'entraîneur principal à Haugesund (2016-2019), Eirik Horneland se voit confier le prestigieux club norvégien de Rosenborg. Cette expérience (janvier 2019-juin 2020) a été peu fructueuse pour le technicien de l'ASSE, qui rebondit ensuite à Brann en tant qu'assistant, en 2021.

Devenu entraîneur intérimaire en juillet 2021, il est finalement promu entraîneur principal en août 2021 après un fait divers qui a marqué la Norvège. Après une opposition à huis-clos, 12 de ses joueurs se rendent dans un bar de nuit avec des femmes. Après cette soirée, deux d'entre elles portent plainte, l'une pour viol, l'autre pour morsure. C'est le scandale du « Nachspieliet » (après-soirée), souligne l'Equipe.

Horneland sort de ses gonds après la révélation de cette affaire. « Ce qu'ils ont fait est inacceptable, non seulement pour moi, mais aussi pour les fans et pour l'image du club », clame-t-il. Le SK Brann est au fond du sceau et se retrouve même relégué en fin de saison. Mais le technicien est conforté à la tête de l'équipe et réussit à créer un groupe solidaire et exemplaire. Le club est ainsi remonté l'année suivante en Eliteserien et l'a installé en deuxième position, avant que les portes de l'ASSE ne s'ouvrent à lui.