Pierre Rondeau pense que l’IPTV génère des pertes d’environ 260 millions d’euros pour les clubs français. Soit beaucoup moins que le milliard évoqué fréquemment par les médias.
Sur Twitter, l’auteur du livre ‘Fin de partie pour le foot ?’ a donné son avis sur l’argent perdu par les clubs français à cause de l’IPTV. « Un milliard de pertes pour le football à cause du piratage ? Déjà, ce n’est pas ce que dit le récent rapport du CSA qui parle d’un manque à gagner de plus de 200 M€. Puis même, si on suppose 667.000 utilisateurs “pirates” qui renoncent à un abonnement Canal à 39 €, ça fait 320 M€. Dans le dernier rapport HADOPI, le milliard atteint concernait l’ensemble des acteurs victimes du téléchargement et du piratage : musique, série, film et sport. Pas seulement le football. Et enfin, le manque à gagner pour les diffuseurs TV de sport serait de 260 M€ », a-t-il expliqué.
« 57 % des “pirates” ont déjà un abonnement à une chaîne de sport »
Il ne pense de toute façon pas que les utilisateurs de l’IPTV prendraient des abonnements, au montant où ils sont commercialisés : « Beaucoup disent que même si le streaming devait définitivement s’arrêter, les “pirates” n’iraient pas automatiquement sur le payant. Selon l’étude, 10 % des utilisateurs de streaming seraient prêts à payer plus de 30 € par mois. Surtout que 57 % des “pirates” ont déjà un abonnement à une chaîne de sport donc on ne peut pas les compter x fois et les cumuler dans le manque à gagner. Donc quand bien même, le milliard est loin », a-t-il poursuivi.
Les droits TV nationaux paraissent avoir atteint un seuil qu’ils mettront longtemps à dépasser : il est lié à la rentabilité des chaînes de télévision. La LFP récupèrera en 2024 les droits internationaux du championnat. Et eux devraient lui permettre de développer les recettes de ses clubs.